Je m'attarde - Mot-clé - Matthew McConaughey le temps d'un souffle<br />2024-03-18T09:08:17+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearLe Droit de tuer ?, de Joel Schumacher (1996)urn:md5:e16ab813b75361b780f67a07899dce762016-10-25T12:12:00+02:002016-10-26T09:17:00+02:00RenaudCinémaGrosse daubeJoel SchumacherKevin SpaceyMatthew McConaugheyMauvaise humeurMeurtreProcèsRacisme <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/droit_de_tuer/.droit_de_tuer_m.jpg" alt="droit_de_tuer.jpeg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="droit_de_tuer.jpeg, oct. 2016" />
<div id="centrage"><p><span style="font-size: 18pt;"> <ins><strong>Appel au meurtre (sac à vomi disponible en fin de billet de mauvaise humeur)<br /></strong></ins></span></p>
</div>
<p>Il y a quelque chose d'assez amusant (on commence gentiment, sans trop s'énerver) à observer la différence entre le titre américain, d'origine, et le titre adopté pour la distribution en France. Aux États-Unis, la question ne se pose pas : il y a forcément "un temps pour tuer" (<em>A Time to kill</em>) ; mais en France, part de marché non-négligeable, les distributeurs se sont dit que cette affirmation pourrait rebuter, voire choquer. Et voilà le point d'interrogation (presque) salvateur. Soit.</p>
<p>Il y a tellement d'approches intéressantes pour évoquer la légitime défense, les biais sociaux ou raciaux dans les décisions des institutions comme celle de la justice, et toutes ces inégalités raciales (entre autres) patentes qui gangrènent les sociétés contemporaines. Mais quelle que soit la démarche adoptée, un minimum de subtilité, de tact, et de mesure s'impose pour des sujets aussi délicats. Mais ça, la subtilité, <strong>Joel Schumacher</strong>, il ne connaît pas. Mais alors pas du tout. C'est l'éléphant aux manettes d'un bulldozer dans un magasin de porcelaine.</p>
<p>Soit donc le cas de cette jeune fille noire, violée et torturée par deux affreux blancs. Mais pas n'importe lesquels (il ne faudrait pas qu'on les trouve sympas tout de même, je veux dire, le viol et la tentative de meurtre mis de côté, on ne sait jamais, ce pourrait ne pas être suffisamment incriminant) : il s'agit de deux violeurs pédophiles délinquants aux gueules pas possibles de dégénérés consanguins. Ils conduisent leur pickup de redneck n'importe comment, avec un joli drapeau des États confédérés d'Amérique bien mis en évidence, balancent des bières à tout-va, crachent sur les godasses des Noirs qui ont le malheur de croiser leur chemin, insultent le shérif local (devinez sa couleur de peau) et s'amusent à foutre le boxon dans la supérette du coin tenu par un ancien ramasseur de coton ou chanteur de Blues. À ce moment-là, après 5 minutes d'un fier étalage des plus beaux clichés du parfait petit raciste, les scénaristes se sont dit que le tableau était suffisamment chargé. En apprenant le viol de sa fille, <strong>Samuel Lee Jackson</strong> (qui paraissait plus vieux en 1996 avec des cheveux qu'aujourd'hui sans), honnête travailleur et bon père de famille, pète un câble à l'idée que les deux horribles puissent être libérés et décide de les tuer à coup de M16 au moment où ils pénètrent dans le tribunal. Et le flic à qui il détruit la jambe au passage ne lui en veut même pas. Soit.</p>
<p>Ainsi, au lieu de se lancer dans un film de procès insipide sur le viol d'une fillette noire par deux débiles mentaux blancs, <ins>Le Droit de tuer ?</ins> répond par l'affirmative au terme d'un procès insipide sur le meurtre de deux attardés blancs par un honnête citoyen noir. Et c'est là que ça coince. Car il aurait bien sûr été intéressant (important ?) de mettre en scène une telle réaction à de pareilles atrocités, en essayant de la contextualiser au maximum, et en essayant de la comprendre d'un point de vue sociologique. Non pas l'excuser, voire le revendiquer, comme semble vouloir le faire <strong>Schumacher </strong>afin de délivrer son message sous-jacent, mais la comprendre, essayer de retracer le fil des interactions sociales qui ont conduit à cet acte. Mais non, ça, ce n'est pas ce qui intéresse <strong>Schumacher</strong>. Ce qui l'intéresse, c'est de montrer que le personnage noir "n'avait pas le choix". Que parfois, voire souvent, la justice ne fait pas son boulot, et que dans ces conditions, le bon citoyen américain se doit de se faire justice lui-même à coup de fusil d'assaut, au nom de la Constitution, avec l'assentiment implicite des institutions devant un sale boulot aussi bien fait. Et ce n'est pas fini…</p>
<p>Parce qu'en plus de tout faire pour obtenir l'assentiment du public devant ce double meurtre "justifié", <strong>Schumacher </strong>va encore plus loin : il nous explique comment il faut s'y prendre pour convaincre le jury et acquitter l'assassin noir innocent qui n'a fait que son devoir de bon citoyen (preuve d'intégration dans la société américaine). Et c'est bien simple : son avocat, <strong>Matthew McConaughey</strong>, se lance dans le classique réquisitoire final (après 2h30 de torture intellectuelle) en demandant aux jurés, je vous le donne en mille… de fermer les yeux, d'écouter l'histoire d'une petite fille violée, massacrée, sur laquelle on aurait uriné avant de la pendre, et d'imaginer… qu'elle soit blanche. Ce sont les derniers mots de l'avocat : "maintenant, imaginez qu'elle soit blanche". Silence, yeux rouges, air triste, puis viennent les premières larmes de l'avocat sur fond de grands violons sirupeux. C'est l'équivalent du fameux "imaginez qu'il s'agisse de votre fille". Et dans le cas où ce magnifique plaidoyer ferait mouche, comme le fruit d'un travail de longue haleine, un travail de manipulation idéologique autant qu'émotionnelle, c'est les yeux pleins de larmes et le cœur meurtri qu'on accueille le verdict salvateur : innocent. L'ensemble des personnages peut enfin sortir du tribunal le cœur léger, devant une foule en liesse (hormis quelques membres du Ku Klux Klan un peu grincheux), avec les drapeaux des États confédérés et de l'Union réunifiés sous la bannière étoilée.</p>
<p>Comme s'il suffisait de peindre en noir (ou de quelque couleur que ce soit) un individu lambda pour justifier un meurtre ou le fait de se faire justice soi-même. Au final, <strong>Schumacher </strong>ne cherchait qu'une seule chose en choisissant un Noir comme héros : détourner l'attention. Faire oublier qu'on parle d'un double meurtre. Utiliser une cause raciale à dessein, d'une brûlante actualité, et la détourner pour mieux faire passer ses thèses fascistes à gerber. Et le message est clair : si vous n'êtes pas d'accord avec lui, si vous n'applaudissez pas des deux mains la libération du tueur justicier, c'est que vous êtes un gros connard de raciste et que vous cachez une carte de fidélité portant la mention "KKK". <ins>Le Droit de tuer ?</ins> constitue ainsi une magnifique apologie du meurtre, à peine déguisée. Un appel au meurtre, même. Reste à savoir de qui.</p>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Le-Droit-de-tuer-de-Joel-Schumacher-1996#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/361Mud, de Jeff Nichols (2013)urn:md5:49aae5f4c12dc4cf0328fec2e40e4a092013-06-14T20:49:00+02:002017-05-10T15:49:51+02:00RenaudCinémaEnfanceEtats-UnisJeff NicholsMatthew McConaugheyMichael ShannonMississippiSam ShepardViolence <p><img title="120x160 Mud OK 25-03, mai 2013" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="120x160 Mud OK 25-03" src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/mud/.mud_m.jpg" /></p>
<p><ins>Mud</ins> est le troisième film réalisé par <strong>Jeff Nichols</strong>. Avec seulement trois irruptions dans le monde cinématographique depuis 2007, le réalisateur (qui écrit tous ses scénarios) a su se démarquer de la mouvance générale grâce à une narration soignée et très particulière. Alors que la tendance du cinéma contemporain se porte vers des histoires complètement lisibles, des personnages entiers, des fins et des enjeux clairs, <strong>Nichols</strong> semble consacrer quelque chose de moins manichéen, de plus subtil et de plus équilibré, où le spectateur ne sait pas exactement où le film le mène sans pour autant le perdre ou l'embrouiller. </p>
<p>Un peu plus d'un an après l'excellent <ins>Take Shelter</ins>, fresque monumentale sur l'Amérique en proie à la peur, au doute et aux crises diverses — écologique, financière, familiale —, le réalisateur semble revenir à une trame plus classique et moins risquée rappelant son premier <ins>Shotgun Stories</ins>. Invoquant l'univers de Mark Twain dès le sous-titre français « <em>sur les rives du Mississippi</em>, » <strong>Jeff Nichols</strong> laisse libre court à ses talents de narrateur dans ce très beau récit d'apprentissage aux personnages profonds, qu'ils soient principaux ou secondaires. Soit dit en passant, l'approche de la paternité et de l'éducation présentée ici est à des années-lumière de celle, très conservatrice, proposée dans <ins>The Place Beyond the Pines</ins> (par exemple). Le personnage de <em>Mud</em>, notamment, directement inspiré de <em>Tom Sawyer</em> et <em>Huck Finn</em>, est parfaitement servi par <strong>Matthew McConaughey</strong> (oubliez le traumatisme de <ins>Killer Joe</ins> mais gardez l'accent texan très prononcé) dans les habits de cet homme mystérieux, « <em>bigger than life</em> », au visage buriné par le soleil — mais qui peine à se détacher de son image pleine de classe et de héros <em>badass</em>, à l'instar du beau gosse de <strong>Brad Pitt</strong> dans <ins>Fight Club</ins>. Dernière remarque sur la distribution : <strong>Michael Shannon</strong>, acteur fétiche du réalisateur, occupe un petit rôle de pêcheur sous-marin.</p>
<p>La peur est comme un moteur dans le cinéma de<strong> Jeff Nichols</strong> : celle de perdre le frère ainé dans <ins>Shotgun Stories</ins> ou bien celle de ne pas se sortir d'une crise protéiforme dans <ins>Take Shelter</ins>. Le personnage de <em>Mud</em> procède quant à lui d'une manière un peu différente puisqu'il a construit un autre système de croyance (symbolisé par le tatouage de serpent sur son avant-bras) et semble n'avoir peur de rien ni personne, sauf peut-être du patriarche texan <em>King</em> en qui il voit l'incarnation du diable. Contrairement à la première impression, <strong>Nichols </strong>prend ici de vrais risques en multipliant les thèmes abordés (la vengeance, l'enfance, les différentes formes que peut prendre l'amour pour ne citer qu'eux) et les styles pour les illustrer. Si l'on pense tout d'abord au récit d’apprentissage, <ins>Mud</ins> ne se cantonne pas à un genre unique et oscille rapidement entre drame, aventure et conte, tout en conservant le point de vue des deux enfants <em>Ellis </em>et <em>Neckbone</em>. La richesse des sujets étudiés et la diversité des approches adoptées ne font que souligner la rigueur et le talent du jeune metteur en scène qui a su capter la dimension onirique des rives du Mississippi.</p>
<div id="centrage"><img title="mud_perso.jpg, mai 2013" alt="mud_perso.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/mud/.mud_perso_m.jpg" /><br />
<span style="font-size: 9pt;">Mud (<strong>Matthew McConaughey)</strong>, la classe tendance <strong>Clint Eastwood</strong> époque spaghetti.</span><br />
<hr />
<span style="font-size: 9pt;">Ci-dessous, Ellis (<strong>Tye Sheridan</strong>) et Neckbone (<strong>Jacob Lofland</strong>).</span><br />
<img title="ellis_neckbone.jpg, mai 2013" alt="ellis_neckbone.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/mud/.ellis_neckbone_m.jpg" /></div>
<p>Certes, le film n'est pas parfait et la scène de fusillade où <strong>Sam Shepard</strong> se transforme en sniper (sûrement des restes de<em> Butch Cassidy</em> dans <ins>Blackthorn</ins>, cf. <a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Blackthorn%2C-de-Mateo-Gil-%282011%29">ce billet</a>) paraît bien précipitée et gâche un petit peu l'immense plaisir des deux heures qui précèdent. Mais on aurait tort de faire l'impasse sur cet excellent réalisateur en puissance et en devenir qu'est <strong>Jeff Nichols</strong>, ce cinéaste dont la maigreur des fiches Wikipedia française (<a title="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeff_Nichols" href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeff_Nichols">ici</a>) et anglaise (<a title="http://en.wikipedia.org/wiki/Jeff_Nichols" href="http://en.wikipedia.org/wiki/Jeff_Nichols">là</a>) fait peine à voir. Certains ont eu tôt fait de le comparer à <strong>Terrence Malick</strong> pour leur rapport particulier à la nature (entre autres éléments abscons comme le fait d'avoir en commun la productrice <strong>Sarah Green</strong>, le jeune acteur <strong>Tye Sheridan</strong> ou encore le lieu de leur résidence à Austin, Texas). Mais là où <strong>Malick </strong>puise son inspiration dans une forme d’impressionnisme parfois hasardeux, les intentions de <strong>Nichols </strong>sont profondément ancrées dans la réalité et le résultat, toujours subtil, sonne incroyablement juste — à des milles de n'importe quel <ins>Prometheus</ins>. Dernière réjouissance : son prochain projet s'intitule <ins>Midnight Special</ins> <a name="midnight_back" href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Mud-de-Jeff-Nichols-2013#midnight">(1)</a>, abordera des thèmes liés à la science-fiction et sera a priori dans l'esprit du <ins>Starman</ins> de <strong>Carpenter</strong> (voir <a title="http://www.hollywoodreporter.com/news/mud-director-jeff-nichols-being-447295" href="http://www.hollywoodreporter.com/news/mud-director-jeff-nichols-being-447295">la source</a> made in english).</p>
<hr />
<p><em><ins>N.B.</ins> : L'affiche américaine du film est quand même nettement moins subtile (et presque mensongère) : <a title="http://i1.cdnds.net/13/06/618x916/movies-mud-poster.jpg" href="http://i1.cdnds.net/13/06/618x916/movies-mud-poster.jpg">voir l'affiche</a>. </em></p>
<p><span style="font-size: 9pt;">
<a name="midnight">(1)</a> Personnellement, j'ai un petit penchant pour la version de <strong>Creedence</strong>... Ahahah. <a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Mud-de-Jeff-Nichols-2013#midnight_back">(retour)</a><br /></span></p>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Mud-de-Jeff-Nichols-2013#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/213Killer Joe, de William Friedkin (2012)urn:md5:6e0e57111aed8aa66b2a4131cb5605ca2012-09-15T14:00:00+01:002012-09-16T10:26:51+01:00GillesCinémaHumourMatthew McConaugheyMichael ShannonSchizophrénieThrillerTueur à gagesViolence <p><ins>L'Exorciste</ins> (1973), <ins>Bug</ins> (2006), et <ins>Killer Joe</ins> (2012) sont mes trois intrusions dans l’œuvre de <strong>Friedkin</strong>. La schizophrénie ou plus généralement la folie est un thème récurrent de ces trois films. Les scènes angoissantes y côtoient les scènes brutales ou perverses durant lesquelles on en oublie parfois de déglutir sa salive. La démence d'un ou plusieurs personnages exulte toujours de manière paroxystique une fois que la tension distillée tout au long de l'histoire tient son emprise psychologique sur nous. </p>
<div id="centrage"><a title="L_exorciste.jpg" href="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/L_exorciste.jpg"><img title="L_exorciste.jpg, sept. 2012" alt="L_exorciste.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.L_exorciste_s.jpg" /></a> <a title="bug.jpg" href="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/bug.jpg"><img title="bug.jpg, sept. 2012" alt="bug.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.bug_s.jpg" /></a> <a title="Killer Joe" href="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/KillerJoe.jpg"><img title="Killer Joe, sept. 2012" alt="Killer Joe" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.KillerJoe_s.jpg" /></a></div>
<p>Seconde fois que <strong>Friedkin</strong> adapte au
cinéma une pièce de théâtre écrite par <strong>Tracy Letts</strong> après <ins>Bug</ins>
en 2006, un huis-clos
étouffant qui m'avait particulièrement impressionné. Jusqu'à la toute fin le spectateur ne sait pas où se tient la part de folie et la part de réalité dans la peur terrible qui ronge un couple persuadé d'être la victime d'un vaste complot, et d'une menace invisible...</p>
<p><a title="2006_bug.jpg" href="http://www.gophoto.it/view.php?i=http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/2006_bug.jpg"><img title="2006_bug.jpg, sept. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="2006_bug.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.2006_bug_m.jpg" /></a></p>
<div id="centrage"><span style="font-size: 9pt;"><strong>Ashley Judd</strong> et <strong>Michael Shannon</strong> dans <ins>Bug</ins> en 2006</span></div>
<p><ins>Killer Joe</ins> s'inscrit dans un genre différent des deux autres, celui de la comédie dramatique familiale. Chris le garçon, Ansel le papa, et Dottie la petite sœur sont bien décidés à tuer leur crapuleuse maman pour
empocher les 50000 dollars de l'assurance vie. Chris s’enquiert donc
des services de Joe, flic le jour et tueur à gages la nuit. C'est un diable aux allures de cowboy aux<span class="st"> chapeau noir, gants noirs, veste noire, et </span><span class="st">l<span class="st">unettes noires.</span> Sa stature et sa tranquillité d'action inspirent l'obéissance.</span></p>
<p><a title="KILLER.jpeg" href="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/KILLER.jpeg"><img title="KILLER.jpeg, sept. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="KILLER.jpeg" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.KILLER_m.jpg" /></a></p>
<div id="centrage"><span style="font-size: 9pt;"><em><strong>Joe</strong> interprété par <strong>Matthew McConaughey</strong></em></span></div><br />Joe s'entiche de Dottie faisant d'elle, au grand
dam de son frère, sa caution de garantie si les choses se passaient
mal. Poupée fragile aux joues roses, naïvement sexy, et sujette au
somnambulisme, ce personnage féminin est la réponse au machisme crasse qui empoisonne cette misérable famille.
<p> <a title="Dottie_Juno-Temple.jpg" href="http://www.gophoto.it/view.php?i=http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/Dottie_Juno-Temple.jpg"><img title="Dottie_Juno-Temple.jpg, sept. 2012" style="margin: 0 auto; display: block;" alt="Dottie_Juno-Temple.jpg" src="http://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.Dottie_Juno-Temple_m.jpg" /></a>
</p>
<div id="centrage"><span style="font-size: 9pt;"><em><strong>Dottie </strong>interprétée par <strong>Juno Temple</strong></em></span></div>
<br />La folie des dernières scènes dans lesquelles Joe joue à sa façon le thérapeute familial, laisse sur
l'impression d'un film déjanté. Le dénouement ne fait toutefois pas oublier les vices et les faiblesses du film. Cette cupide entreprise est cousue de fil blanc, la petite tête blonde incarne un personnage féminin creux, la pochade nocturne et pluvieuse a déjà été maintes fois filmée dans ce genre de scénario, et l'humour noir et les blagues grasses ne sont pas de très bon goût.<br /><p>J'ai aperçu au milieu de la file d'attente l'affiche du nouveau film de <strong>Michel Gondry</strong> intitulé <ins>The We and the I</ins>, et intercepté une discussion de l'exploitant du cinéma qui livrait ses impressions enthousiastes sur le satirique <ins>God Bless America</ins> (sortie prévue le 10 octobre, la bande annonce est <a href="http://www.youtube.com/watch?v=a0Ir1U-6o98">ici</a>). C'est peut-être dans la queue du cinéma que j'aurai finalement trouvé la promesse de deux bons films. Wait and see...</p>
<div id="centrage"><img title="theWeAndTheI.jpg, sept. 2012" alt="theWeAndTheI.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.theWeAndTheI_s.jpg" /> <a title="GodBlessAmerica.jpg" href="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/GodBlessAmerica.jpg"><img title="GodBlessAmerica.jpg, sept. 2012" alt="GodBlessAmerica.jpg" src="https://www.je-mattarde.com/public/GILLES/FILMS/.GodBlessAmerica_s.jpg" /></a></div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Killer-Joe-de-William-Friedkin#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/153