Je m'attarde - Mot-clé - Naïveté le temps d'un souffle<br />2024-03-25T15:05:00+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearMeurtre à Yoshiwara (妖刀物語 花の吉原百人斬り, Yōtō monogatari: Hana no Yoshiwara hyaku-nin giri), de Tomu Uchida (1960)urn:md5:21612d975a5e209760ea217e849d3e982023-10-06T09:57:00+02:002023-10-06T14:05:27+02:00RenaudCinémaCommerceGeishaHumiliationJaponManipulationNaïvetéProstitutionSolitudeTomu Uchida <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.meurtre_a_yoshiwara_m.jpg" alt="meurtre_a_yoshiwara.jpg, sept. 2023" class="media-center" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>L'ombre d'un homme trop bon</strong></ins></span>
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<p>Hormis le style et le format très large Cinemascope, on pourrait croire à un film de <strong>Mizoguchi </strong>dans son récit d'une humiliation en périphérie d'une maison de geisha. Il y a quand même une petite difficulté, dans l'immersion dans ce portrait d'un commerçant en soieries, Jirozaemon, puisque le protagoniste est quand même un sacré couillon, le genre d'homme très riche et très honnête, à un point tel qu'il expose ses faiblesses de manière bien trop évidente pour qu'elles puissent nourrir une tragédie émouvante sur le long terme. Qu'on en fasse des tonnes sur la tragédie de sa condition d'enfant défiguré et abandonné, puis sur sa condition d'homme moche dont aucune femme ne veut, pourquoi pas, l'écrin du cinéma japonais permet de gommer ce qui pourrait paraître outrancier ailleurs (pour ces raisons mystérieuses pas tout à fait élucidées de mon côté). Mais par contre, du point de vue de la construction de la déchéance de son personnage perdu dans la folie romantique, j'en attends quand même un peu plus d'un mélodrame, quelle que soit sa nationalité.</p>
<p>En parallèle de son histoire à lui, il y a l'ascension sociale de la courtisane dont personne ne voulait, Tamatsuru, une ancienne taularde, qui verra dans ce personnage d'homme isolé une opportunité dorée de prendre sa revanche sur son environnement qui l'a, elle aussi, rejetée. Mais aucune trace de solidarité entre les rebuts de la société dans <ins>Meurtre à Yoshiwara</ins>, et Tamatsuru se servira de Jirozaemon comme d'un simple accessoire, un tremplin pour sa réussite personnelle et rien d'autre. Devenir première courtisane est son seul objectif, et si cela doit passer par la manipulation, cela ne lui pose aucun problème.</p>
<p>Le film d'<strong>Uchida</strong>, assez éloigné de ce qu'on peut connaître de lui habituellement, peut se concevoir comme une galerie de monstres. Des monstres physiques, des monstres cupides, des monstres cyniques. Hormis le personnage principal partagé entre son côté entrepreneur respecté chez lui et ses penchants pour la soumission à la ville, le quartier de Yoshiwara semble peuplé d'individus tous plus veules et médiocres les uns que les autres, qui ponctionneront jusqu'à la mort tout ce qu'ils pourront chez cet homme riche et naïf. Le film est en outre intéressant pour la description des lieux, du fonctionnement de la maison de geishas, du réseau d'enjeux qui structure la communauté, et de l'apprentissage que suivra Tamatsuru afin de transformer sa frustration en une force lui permettant de prendre l'ascendant. Une curiosité aussi au sens où toutes les belles valeurs exhibées par Jirozaemon, la bonté, l'honneur, l'altruisme, habituellement célébrées dans les films similaires, sont précisément les raisons qui le conduiront à sa perte, à la destruction totale de son être — et qui exploseront dans un final sous forme de feu d'artifice plein de rage.</p>
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, sept. 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, sept. 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img3_m.jpg" alt="img3.jpg, sept. 2023" />
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img5_m.jpg" alt="img5.jpg, sept. 2023" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Meurtre-a-Yoshiwara-de-Tomu-Uchida-1960#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1248L'Homme de la rue, de Frank Capra (1941)urn:md5:414a3475d7c05e19a5243bed62d976d32023-04-21T10:01:00+02:002023-04-21T10:01:00+02:00RenaudCinémaArrivismeBarbara StanwyckCupiditéFrank CapraGary CooperIdéalismeInjusticeNaïvetéPolitiqueWalter Brennan <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_de_la_rue/.homme_de_la_rue_m.jpg" alt="homme_de_la_rue.jpg, mars 2023" style="margin: 0 auto; display: block;" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"I don't read no papers, and I don't listen to radios either. I know the world's been shaved by a drunken barber, and I don't have to read it."</strong></ins></span>
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<p>Il y a dans <ins>Meet John Doe</ins> (ou L'Homme de la rue) toute l'essence du cinéma de <strong>Frank Capra</strong>, ce mélange de naïveté, de conscience politique populaire, de poujadisme dilué et de foi (jusque dans son acception religieuse) en la capacité de l'être humain à se dresser contre l'injustice. En ce sens ce film moins réputé est très proche d'autres beaucoup plus célèbres comme notamment <ins>L'Extravagant Mr Deeds</ins> (Mr. Deeds Goes to Town, 1936) et <ins>Mr. Smith au Sénat</ins> (Mr. Smith Goes to Washington, 1939) en projetant sous la lumière des projecteurs un être candide et pur confronté au cynisme de la réalité sociale ou politique et dont l'idéalisme sera mis à mal (mais pas totalement anéanti) par la cupidité et l'arrivisme de certains de ses semblables.</p>
<p>Remarque subsidiaire en mode mineur, <strong>Gary Cooper </strong>m'apparaît de plus en plus comme un ersatz de <strong>Cary Grant</strong>, même en faisant abstraction de sa présence dans <ins>The Fountainhead</ins> un sentiment désagréable d'antipathie va grandissant. Heureusement, il y a la remarquable <strong>Barbara Stanwyck </strong>et le plus humble <strong>Walter Brennan </strong>à ses côtés pour l'épauler.</p>
<p>Du côté du scénario il y a également pas mal d'obstacles pour nous faire trébucher, des ficelles un peu trop grosses pour faire passer des péripéties au forceps sans qu'elles soient questionnées. Le coup du sabotage du gigantesque discours à la convention des John Doe est torché un peu trop facilement, le prêtre (qu'est-ce qu'il fout là lui, dans un tel rassemblement ? on est décidément bien aux États-Unis) a tout son temps pour son petit discours comme par hasard, et il suffit à quelques perturbateurs de couper 2 fils et scander "bouh, John Doe est un fake" pour tout faire s'écrouler comme un vulgaire château de cartes.</p>
<p>Mais peu importe, ou presque, car là n'est pas le sujet : c'est plutôt du côté de ce clodo qui se prend au jeu de l'usurpation d'identité et qui se voit projeté à la tête d'un mouvement de contestation sociale d'ampleur conséquente — ce dernier étant manipulé par un groupe de riches hommes d'affaires dans le but de créer un troisième parti et briguer un mandat à la Maison-Blanche. Le tout est en réalité lancé par une journaliste sur le point d'être renvoyée, qui a créé un personnage imaginaire censé représenter le malaise ambiant. La formule est très attendue pour un <strong>Capra</strong>, on connaît d'avance les élans d'optimisme qui vont inonder le film, et les tentatives de corruption des politicards véreux. Le final en haut de la mairie est un peu too much, en termes de romance (avec des répliques romantiques tragiques du type "Oh, John, if it's worth dying for, it's worth living for") et de deus ex machina, même si ce n'est pas un happy end frontal. Toujours la même utopie de la bonne volonté universelle (comprendre américaine) : c'est un peu fatigant. Heureusement que de nombreuses tirades bien senties jalonnent le récit, à l'image de celle du personnage du colonel : "I don't read no papers, and I don't listen to radios either. I know the world's been shaved by a drunken barber, and I don't have to read it."</p>
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_de_la_rue/.img1_m.png" alt="img1.png, mars 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_de_la_rue/.img2_m.png" alt="img2.png, mars 2023" />
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_de_la_rue/.img4_m.png" alt="img4.png, mars 2023" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/L-Homme-de-la-rue-de-Frank-Capra-1941#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1135La Rivière de boue, de Kōhei Oguri (1981)urn:md5:f76dd57225d60b6135e573537857753b2021-11-07T16:59:00+01:002021-11-07T17:00:38+01:00RenaudCinémaAmitiéBateauEnfanceJaponNaïvetéRivièreRécit d apprentissageSexeSolidarité <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/riviere_de_boue/.riviere_de_boue_m.jpg" alt="riviere_de_boue.jpg, oct. 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>Histoire d'une rencontre fluviale<br /></strong></ins></span>
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<p>On pourrait croire que cette très belle description d'un moment de l'enfance, dans son noir et blanc sobre, sa sobriété scénaristique et son contexte historique, s'inscrit dans le cadre du cinéma japonais des années 50. De fait, <ins>La Rivière de boue</ins> est très proche, dans le ton et la position, des réalisateurs comme <strong>Ozu </strong>et <strong>Shimizu </strong>qui ont exploré la thématique de l'enfance des années 30 aux années 60 essentiellement, avec de très beaux films comme <a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Des-enfants-dans-le-vent-de-Hiroshi-Shimizu-1937"><ins>Des enfants dans le vent</ins></a>, <ins>Gosses de Tokyo</ins> ou <a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Bonjour-de-Yasujiro-Ozu-1959"><ins>Bonjour</ins></a>. Mais il s'agit d'un film de <strong>Kōhei Oguri </strong>et il a été réalisé au début des années 80.</p>
<p>Dans la lignée du récit d'apprentissage classique, il est question d'une rencontre entre deux gamins d'une dizaine d'années qui seront confrontés à différentes manifestations de l'inconnu issu du monde adulte. La cadre est celui d'un bord de fleuve à Osaka, au milieu des années 50. Il y a Nobuo, fils d'un couple de restaurateurs, formant une petite famille unie et modeste. Et il y a Kiichi, dont il fera la connaissance un peu par hasard, un gamin beaucoup moins bien loti, vivant avec sa mère et sa sœur sur un vieux bateau amarré non loin de là sur le fleuve Aji — la rivière boueuse du titre. Le film se contentera, humblement mais avec beaucoup de sensibilité et une acuité nette, de suivre cette rencontre et de rendre compte de l'évolution de la relation entre les trois enfants en conservant la hauteur de leur regard d'enfant.</p>
<p>C'est d'ailleurs ce qui fait tout l'intérêt d'un tel film, pour peu qu'on y soit réceptif, la captation d'un état d'esprit d'enfant, avec la méconnaissance des codes d'un univers qui s'ouvre (ici en l'occurrence dans un cadre d'après-guerre non sans conséquences) ainsi que la confrontation entre une naïveté comme immaculée et un pragmatisme adulte source de questionnements anticipés. Oguri rend très bien compte de la spatialisation de l'environnement des gamins comme une succession de terrains de jeu et d'expérimentation, avec l'échoppe, le pont, les rues, le bateau.</p>
<p>L'enfant qui joue le rôle de Kiichi est parfois un peu excessif dans le registre des comportements résultant du dénuement, mais il offre un contrepoint intéressant, en termes de contraste, à la figure de Nobuo beaucoup plus stable, propre et préservé. La solidarité qui se noue dans l'amitié et au-delà des différences, tout comme la candeur enfantine captée par la caméra (par exemple en se focalisant sur le regard de Nobuo qui s'attarde sur les guenilles de Kiichi), forment une atmosphère vraiment attachante. D'un autre côté, l'exposition bien trop prématurée à des émanations de la brutalité adulte (la mort d'un homme écrasé sous le chargement d'une charrette, la prostitution de la mère d'un des deux gamins) confère au film une teinte amère qui lui garantit un certain équilibre.</p>
<p>Des moments difficiles filmés dans un style relevant presque de l'abstraction, qui viennent agréablement compléter les épisodes de légèreté et de tendresse à l'image des séquences de tours de magie réalisés par le père. Des passages presque surréalistes, aussi, comme celui où Kiichi invite Nobuo chez lui et lui montre comment il enflamme des crabes au bord de la péniche — ce qui l'amènera à être confronté au sexe, en surprenant la mère, quelque temps après sa confrontation avec la mort. Un jour, sans prévenir, la péniche s'en ira, et provoquera un dernier sursaut émotionnel chez Nobuo.</p>
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/riviere_de_boue/.copains_m.png" alt="copains.png, oct. 2021" />
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/riviere_de_boue/.pere_fils_m.png" alt="pere_fils.png, oct. 2021" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/La-Riviere-de-boue-de-Kohei-Oguri-1981#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1010Bienvenue, Mister Chance, de Hal Ashby (1979)urn:md5:9abcacda1899a69f580115947dfe51702020-11-23T08:57:00+01:002020-11-23T08:57:00+01:00RenaudCinémaFriedrich NietzscheHal AshbyNaïvetéPeter SellersPolitiqueSatireShirley MacLaineSubjectivité <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/bienvenue_mister_chance/.bienvenue_mister_chance_m.jpg" alt="bienvenue_mister_chance.jpg, nov. 2020" style="margin: 0 auto; display: block;" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>Sellers x Ashby x Nietzsche: "Life is a state of mind."<br /></strong></ins></span></div>
<p>Sur le papier et sur la longueur, <ins>Being There</ins> aka "Bienvenue Mister Chance" avait beaucoup de chances de déplaire, de par la lourdeur de sa démonstration martelée de manière très uniforme du début à la fin (le protagoniste n'évoluera pas d'un iota, c'est le principe même du film ou presque) ainsi que par la longueur de la démonstration, qui finit par souffrir d'une certaine répétitivité, quand bien même elle serait intentionnelle et en partie légitime. Pourtant, jolie surprise en ce qui me concerne, <strong>Peter Sellers </strong>devant et <strong>Hal Ashby </strong>derrière la caméra sont parvenus à confectionner quelque chose d'intéressant sur le fond et de souvent amusant sur la forme, avec un sens du burlesque très particulier, qui ne peut pas plaire à tout le monde.</p>
<p>La première partie ne laisse absolument rien augurer quant à la suite : on découvre simplement un jardinier simplet, au lendemain de la mort de son patron, jeté par des avocats comme un mal propre de la maison qu'il avait considérée comme sienne durant toute sa vie. Une série de quiproquos et de coïncidences le transformeront en quelques heures seulement en un véritable oracle que tout le gratin politique et médiatique se disputera. Dans ce temps-là du récit, la mise en scène parvient à rendre a minima crédible la confusion générée par son attitude, interprétée à tort (enfin, ce serait à démontrer) comme un temple de sagesse et de pondération. Par la suite, le film évolue dans un autre registre, moins réaliste et plus fantaisiste, qui fera d'un simple d'esprit le nouveau guide spirituel de la nation, à travers la personne du président des États-Unis himself.</p>
<p>La satire est plutôt élégante, malgré tout, à destination des journalistes, politiques, industriels, commentateurs, et revêt parfois l'aspect d'une fable généreuse, voire humaniste. Le fait que le protagoniste soit totalement incapable de formuler la moindre mauvaise pensée en fait à la fois un prophète et un puissant ressort comique. La parabole dure un peu trop longtemps, mais reste intéressante, au-delà du cynisme qu'elle peut dégager : le fait très nietzschéen que la réalité n'est qu'une composition de subjectivités, conduisant en l'occurrence à l'image que renverrait un miroir à tous ceux qui s'y regardent. La critique de l'abrutissement d'un côté et de l'élite consanguine de l'autre forme pourtant un tableau très noir, avec sa métaphore finale, derrière son vernis comique.</p>
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/bienvenue_mister_chance/.sellers_maclaine_m.jpg" alt="sellers_maclaine.jpg, nov. 2020" style="margin: 0 auto; display: block;" />https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Bienvenue-Mister-Chance-de-Hal-Ashby-1979#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/862