Je m'attarde - Mot-clé - Saul Bass le temps d'un souffle<br />2024-03-25T15:05:00+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearPhase IV, de Saul Bass (1974)urn:md5:947126b0c994e89f64a8ed6cbe5eee072023-12-13T12:11:00+01:002023-12-13T12:12:11+01:00RenaudCinémaAnimalApocalypseEcologieExpérimentationFourmiSaul BassScienceScience-fictionSérie B <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/phase_iv.jpg" title="phase_iv.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.phase_iv_m.jpg" alt="phase_iv.jpg, déc. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"We knew then, that we were being changed... and made part of their world. We didn't know for what purpose... but we knew, we would be told."</strong></ins></span>
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<p><ins>Phase IV</ins> est un film intimidant, en tant que film culte de science-fiction des années 70 étant cité de manière très large dans des horizons divers, laissant également entrevoir une sorte de déception nécessaire, que ce soit à la découverte comme beaucoup d'œuvres dites cultes ou même (voire surtout) lorsqu'il s'agit de reposer dessus des yeux endurcis par dix années de cinéphilie / cinéphagie.</p>
<p>Entre-temps, j'ai pu parcourir la filmographie de <strong>Saul Bass </strong>— dont c'est l'unique long-métrage, l'histoire est connue, étant donné le four du film à sa sortie, ce dernier n'ayant acquis le statut de film culte que plusieurs années plus tard à l'occasion d'une nouvelle phase de diffusion. Cela ne l'a pas pour autant stoppé dans le processus de réalisation, puisqu'il est l'auteur d'une petite dizaine de courts-métrages étalés entre les années 60 et 80, souvent sur des thématiques de science-fiction, parfois du côté de l'animation, et en collaboration avec sa femme <strong>Elaine Bass </strong>à l'occasion de deux courts, <ins>The Solar Film</ins> (1980) et <ins>Quest</ins> (1984). C'est aussi pour son travail de graphiste qu'il jouit d'une excellente réputation, que ce soit pour la création de génériques ou d'affiches, en collaboration avec des monstres comme <strong>Otto Preminger</strong>, <strong>Alfred Hitchcock </strong>ou encore <strong>Martin Scorsese </strong>— voir à ce titre <ins>Bass on Titles</ins>, réalisé en 1982.</p>
<p>Deux choses choquent pas mal à la revoyure : la douleur d'un scénario poussif par endroits, et l'originalité globale qui se maintient très nettement.</p>
<p>C'est du côté de la direction des quelques acteurs que <ins>Phase IV</ins> pèche le plus lourdement, que ce soit dans la conduite de l'expérience scientifique avec son côté très désuet et ampoulé ou dans l'irruption du personnage féminin assez faiblement écrit. Le film n'est pas long mais souffre énormément de ces séquences trop mal foutues qui pouvaient éventuellement mystifier la foule des années 1970, alors qu'elles apparaissent aujourd'hui dans toute leur esbroufe. J'ai beaucoup de respect pour tout l'attirail de l'instrumentation analogique, les câbles, les vieux écrans d’oscilloscope où l'on voit les électrons former les spots fluorescents, mais le plan des deux chercheurs est quand même particulièrement rudimentaire. On peut dire que les fourmis sont infiniment plus passionnantes que les humains...</p>
<p>En revanche, immense respect pour la mise en scène des fourmis, systématiquement filmées en gros plan de façon à établir une équivalence avec l'espèce humaine, avec une gradation géniale dans la menace qu’elles font peser. Il faut apprécier le délire de formaliste, mais ces fourmis qui évoluent dans des sortes de catacombes aux formes très géométriques, ça produit un effet franchement stupéfiant — qui sera en plus exacerbé par la fin alternative, lorsqu'un personnage y sera projeté, occasionnant une sorte d'aperçu glaçant de ce qui attend l'humanité. <strong>Saul Bass </strong>est parvenu à leur conférer une intelligence tangible, dans leur réaction face au poison jaune, ainsi qu'une agressivité nette, au travers des nombreuses structures construites pour malmener la vie des protagonistes. C'est en tous cas une réussite sur ce plan-là bien au-delà de ce que le faux documentaire <ins>The Hellstrom Chronicle</ins> ("Des insectes et des hommes") avait pu proposer quelques années auparavant en 1971, même si les points communs sont loin d'être négligeables.</p>
<p>La réputation de <ins>Phase IV</ins> (une phase qui ne sera d'ailleurs jamais racontée, puisqu'elle démarre à la fin du film, début d'une nouvelle étape dans le plan des fourmis plus extraterrestres que jamais) reste donc à mes yeux justifiée, au moins en partie, pour la quantité impressionnante d'images qu'elle incruste dans les rétines. Les reflets métalliques des carapaces, les sortes d'enterrements ou cérémonies organisées dans leurs catacombes, le bout de poison traîné dans la souffrance jusqu'à la reine, quelques fragments morbides évoquant la catastrophe nucléaire, et même les sons générés par leurs communications... On n'est pas loin du film sur une apocalypse, en tous cas une série B de haute tenue au sujet de la fin de la domination de l'être humain sur son environnement, bizarrerie au sein du Nouvel Hollywood qui trouve un écho vraiment étrange avec les préoccupations écologistes de notre époque.</p>
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<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/img1.jpg" title="img1.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/img2.jpg" title="img2.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, déc. 2023" /></a>
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<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/img6.jpg" title="img6.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.img6_m.jpg" alt="img6.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/img7.jpg" title="img7.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.img7_m.jpg" alt="img7.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/img8.jpg" title="img8.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.img8_m.jpg" alt="img8.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/img9.jpg" title="img9.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/phase_iv/.img9_m.jpg" alt="img9.jpg, déc. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Phase-IV-de-Saul-Bass-1974#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1304Elmer Gantry le charlatan, de Richard Brooks (1960)urn:md5:38bf549d8ed24901f97c60a4f612d09b2022-06-07T11:08:00+02:002022-06-07T11:08:00+02:00RenaudCinémaBurt LancasterCharlatanCupiditéFouleHypocrisieJean SimmonsReligionRichard BrooksSaul Bass <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/elmer_gantry/.elmer_gantry_m.jpg" alt="elmer_gantry.jpg, mars 2022" style="margin: 0 auto; display: block;" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"Sin, sin, sin! You're all sinners! You're all doomed to perdition!"<br /></strong></ins></span>
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<p>Quelle présence, ce <strong>Lancaster </strong>! Incroyable comment cet acteur, avec sa gueule, sa carrure, son sourire, ses yeux bleus perçants, peut supporter à lui seul le poids d'un film entier — il est évident que <ins>Elmer Gantry</ins> sans lui, avec un acteur moins incontournable, n'aurait pas valu autant le détour. Son personnage est le moteur de l'intrigue, le film a pour carburant son cabotinage parfaitement maîtrisé pour transformer un commis-voyageur jouisseur de première en un prédicateur de renom qui se découvre une vocation d'évangéliste patenté. Ses talents d'orateur associés à ce changement de mentalité douteux aident à composer un personnage beaucoup plus nuancé et subtil que ce qu'on pourrait penser de prime abord. Sa motivation principale, les étoiles que <strong>Jean Simmons </strong>lui met dans les yeux, achève d'en faire une curiosité très intrigante et un film abordant une surprenante variété de thèmes.</p>
<p>On ne sait jamais vraiment où il se positionne. Où commence la cupidité de celui qui flaire la bonne affaire, où se terminent les excès charismatiques de celui qui fait la cour à une prédicatrice, pris dans l'étau de son passé peu avouable qui menace de le rattraper. J'aime toujours autant ces films américains qui s'intéressent à la critique, satirique, de valeurs fondamentalement américaines — en l'occurrence ici cette éternelle quête de pureté, cette hypocrisie religieuse. Le choix du cadre singulier de la prohibition des années 20 et du mouvement revivaliste dans l'entre-deux-guerres aux États-Unis achève d'en faire un film important à mes yeux.</p>
<p>En toile de fond, aussi, on peut relever le discours sur l'hystérie des masses, la pression exercée par la foule, qui fait office de catalyseur au puritanisme teinté de mercantilisme de cette mission itinérante. La religion-spectacle américaine dans toute sa splendeur, captée en quelque sorte par un personnage secondaire, le journaliste sceptique. <strong>Burt Lancaster</strong> parvient malgré tout à créer un personnage attachant, malgré son cynisme et son arrivisme, empêtré dans un charlatanisme à différents niveaux. <strong>Lancaster </strong>criant "<em>Sin, sin, sin! You're all sinners! You're all doomed to perdition!</em>", ça fait son petit effet quand même. Le fait qu'on passe l'essentiel du film à se demander quel est son niveau de lucidité dans cette histoire, à quel point il se compromet et à quel point il finit par se persuader lui-même, construit un échafaudage de contradictions particulièrement intéressant.</p>
<p>PS : <strong>Saul Bass</strong>, ce génie des graphismes de générique, un style reconnaissable dès la première seconde.</p>
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<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/elmer_gantry/.img1_m.png" alt="img1.png, mars 2022" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/elmer_gantry/.img2_m.png" alt="img2.png, mars 2022" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/elmer_gantry/.img3_m.png" alt="img3.png, mars 2022" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Elmer-Gantry-le-charlatan-de-Richard-Brooks-1960#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1048L'Opération diabolique, de John Frankenheimer (1966)urn:md5:d9792f71e2d7480d6786387eb3298ad22017-12-19T11:21:00+01:002017-12-19T12:00:51+01:00RenaudCinémaAmerican dreamBacchanaleChirurgieJohn FrankenheimerRock HudsonSaul Bass <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/operation_diabolique/.operation_diabolique_m.jpg" alt="operation_diabolique.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="operation_diabolique.jpg, déc. 2017" /><div id="centrage">
<span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"This may hurt a little."<br /></strong></ins></span>
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<p><ins>L'Opération diabolique</ins>, si l'on s'en tient à la pure dramaturgie, est une réussite incontestable. Pour peu qu'on ait réussi à préserver la découverte, ce qui revient à ne pas avoir lu ce genre de bafouille avant d'avoir vu le film afin de ne pas éventer quelque élément du contenu que ce soit, le propos sur l'American way of life distille sa surprise et sa perspicacité avec une efficacité vraiment étonnante.</p>
<p>Ce n'est en outre pas un film qui se contenterait de simplement diffuser un "message", aussi corrosif soit-il. La thèse est assénée en y mettant les formes, rigoureusement du début à la fin, d'un générique aussi psychédélique qu'horrifique et dérangeant (qui d'autre que <strong>Saul Bass </strong>pour réaliser ce genre de chose ?) au final tout aussi surprenant, d'une violence intense, en passant par une série ininterrompue d'expérimentations graphiques avec en tête de cortège l'utilisation d'un objectif fish-eye, hautement déformant, conférant à certaines séquences une dimension angoissante assez rare. Toute la première partie, consacrée à la première vie, est à ce titre parfaitement inconfortable : tout semble déformé, des visages aux intérieurs, de la foule informe et menaçante aux murs et plafonds oppressants dans la maison étonnamment exiguë. La seconde, pourtant constitutive de l'anormalité, sera par opposition filmée normalement.</p>
<p>L'effet de choc a beau être extrêmement recherché et insistant, les métaphores ont beau être de plus en plus appuyées à mesure qu'on progresse dans la narration, la mécanique du film n'en reste pas moins efficace. De l'anamorphose des plans à la psychose qui se répand. Il serait intéressant d'avoir des éléments de contexte indiquant comment ce film fut reçu aux États-Unis, à sa sortie, pour décrire l'échec colossal qu'il représenta (le premier échec commercial de <strong>John Frankenheimer</strong>) à tous les niveaux, public comme critique.</p>
<p>Au milieu de tout ça, une séquence d'orgie bachique du plus bel effet et non-dénuée de raillerie, comme une critique très avant-gardiste de la contre-culture hippie dont allait s'emparer le Nouvel Hollywood quelques années plus tard. Une bacchanale qui dure longtemps, beaucoup trop longtemps, qui s'étire et s'éternise jusqu'au malaise. Sur ce thème-là aussi, en plus des mirages de la société américaine vendus à l'échelle industrielle, <ins>Seconds</ins> (titre original) est en avance sur son temps. Mieux, il reste parfaitement contemporain dans sa critique d'une certaine superficialité, il reste parfaitement intelligible dans ses effets expressionnistes, presque oniriques, baroques et angoissants.</p>
<p>La paranoïa est un thème qui a semble-t-il beaucoup intéressé <strong>Frankenheimer</strong>, <ins>Seconds</ins> formant avec <ins>Un Crime Dans La Tête</ins> et <ins>Sept Jours En Mai</ins> un triptyque de films politiques sur la manipulation, l'accent étant mis ici sur l'aliénation et tout ce que le modèle de la société américaine cache dans ses fondements, en termes de fragilité psychologique et de schizophrénie induite. Mais le film ne s'arrête pas à cet aspect-là, en mettant dos à dos deux types de vie aussi vaines l'une que l'autre, avec d'un côté le banquier absorbé par son rapport au travail et à l'argent au point d'en perdre toute notion de vie sociale, et de l'autre la caricature d'artiste bohème et fortuné dont le premier personnage avait semble-t-il toujours rêvé. La critique de la première vie basée sur l'ascension sociale et le culte de la société de consommation est assez convenue, elle est d'ailleurs décrite très brièvement, mais elle est nécessaire à l'introduction de la seconde, beaucoup plus riche et déroutante. La situation ne fait pas tout, il ne suffit pas de rêver, de se procurer un confort matériel, aussi idéal ou idéalisé soit-il. On est en 1966 et <strong>Frankenheimer </strong>saccage deux statuts sociaux idéalisés par une grande partie de la population d'alors (restriction temporelle sans aucun doute superfétatoire).</p>
<p>C'est là que le titre original prend tout son sens, tant <ins>Seconds</ins> (qui peut aussi désigner le groupe de personnages dans la même situation que le protagoniste, dans sa nouvelle vie à Malibu) s'attache à déboulonner le mythe de la seconde chance. Comment peut-on croire une seule seconde que quelqu'un comme <strong>John Randolph</strong>, le vieux banquier assez peu gracieux , se transforme en <strong>Rock Hudson</strong>, l'artiste aisé, la montagne de muscles et de beauté ? La question se pose d'ailleurs à tous les niveaux : cette impossibilité apparente est non seulement un élément de narration à part en entière, renforçant la rupture entre les deux mondes, mais aussi la personnification d'une certaine impuissance fondamentale, contenant en germes le message du film. Quelle vie choisir, dans ces conditions, entre celle dénuée de chair, comme enfermé dans une coquille vide, et celle fantasmée mais parfaitement inadéquate, comme prisonnier d'une situation artificielle ? La cruauté du choix est d'une violence incroyable.</p>
<div id="centrage">
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/operation_diabolique/.murs_m.jpg" alt="murs.jpg" title="murs.jpg, déc. 2017" /> <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/operation_diabolique/.orgie_m.jpg" alt="orgie.jpeg" title="orgie.jpeg, déc. 2017" /><br />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/operation_diabolique/.bandages_m.jpg" alt="bandages.jpg" "="" title="bandages.jpg, déc. 2017" /> <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/operation_diabolique/.miroir_m.jpg" alt="miroir.jpg" title="miroir.jpg, déc. 2017" />
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