Je m'attarde - Mot-clé - Solitude le temps d'un souffle<br />2024-03-25T15:05:00+01:00Gilles P.urn:md5:53884a1dc0a56fcabb5795c6d1504dfbDotclearBaby Boy Frankie (Blast of Silence), de Allen Baron (1961)urn:md5:a41c279554d7b852d1f961e21b7e02662023-12-21T09:57:00+01:002023-12-21T09:57:00+01:00RenaudCinémaAssassinatDavid FincherFilm noirMafiaNew YorkSolitudeTueur à gages <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/baby_boy_frankie.jpg" title="baby_boy_frankie.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/.baby_boy_frankie_m.jpg" alt="baby_boy_frankie.jpg, déc. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"A killer who doesn’t kill, gets killed."</strong></ins></span>
</div>
<p>Deux visionnages qui s'entrechoquent, produisant un effet plutôt intéressant : <ins>The Blast of Silence</ins> réalisé et interprété par <strong>Allen Baron</strong> en 1961, film noir peu connu creusant les archétypes avec quelques notes originales, évoque en écho le tout récent <ins><a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/The-Killer-de-David-Fincher-2023">The Killer</a></ins> de <strong>David Fincher</strong>, tous deux présentant de manière réaliste (pseudo-documentaire, pourrait-on dire) un tueur à gages en mission, avec quelques couilles dans le potage d'une mécanique qui semblait pourtant parfaitement huilée, et assortie d'une narration reposant essentiellement sur une voix off omniprésente. 60 années les séparent, mais les points de convergence sont étonnamment nombreux. Une différence notable toutefois : <strong>Fincher </strong>choisissait une porte de sortie vers l'amertume de la déchéance consentie, <strong>Baron </strong>opte pour une autre forme d'amertume avec un final radical, froid, sec, et plombant. Il s'en dégage une poésie rafraîchissante, prisonnière d'un minimalisme parfois un peu rêche, mais déployant par moments une rage ou une mélancolie surprenantes.</p>
<p><ins>Baby Boy Frankie</ins> est un film bavard, avec cette voix off s'adressant continuellement au protagoniste à la deuxième personne : le procédé marque un parti pris qui détonne mais qui peut se révéler pénible pour peu qu'on soit réticent aux commentaires incessants, et ce en complément d'un accompagnement musical qui peut se faire un peu insistant à la longue — même si personnellement cette ambiance m'a pas mal plu pour accompagner le protagoniste (une moyenne troublante entre <strong>Lino Ventura </strong>et <strong>Robert De Niro</strong>, jeunes) dans sa découverte de New York. Le portrait qui en est fait passe presque exclusivement par les sous-entendus générés par cette voix off, en marge des introspections auxquelles on a directement accès : le gars se juge beaucoup, se motive, se convainc, change d'avis, hésite. Pas évident, l'intérieur de la cervelle d'un tueur à gages envoyé assassiner un mafieux de seconde zone.</p>
<p>Il y a beaucoup d'hésitations et d'imprévus dans ce qui devait être le tout dernier contrat... Tenaillé par une anxiété palpable qui semble diriger la plupart de ses mouvements, sous la pression du "a killer who doesn’t kill, gets killed", le personnage s'enferme progressivement dans une solitude qui le ronge et l'obsède, l'injonction de meurtre pesant (il faiblira à plusieurs reprises, à deux doigts d'abandonner son contrat) sur lui faisant office de spirale infernale. Dommages collatéraux de cette angoisse, quelques obstacles sur son chemin seront l'occasion de séquences d'une rare et brutale intensité — Big Ralph, l'homme aux rats qui devait lui fournir l'arme du crime avant de se débiner, en fera les frais. Le final étonne aussi par son cadre et son tragique, tourné un peu par hasard après le passage d'un ouragan dans la région. Largement de quoi se démarquer de ses (solides) références, à chercher du côté de <a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Quand-la-ville-dort-de-John-Huston-1950"><ins>Quand la ville dort</ins></a> (<strong>John Huston</strong>, 1950), <ins>Les Forbans de la nuit</ins> (<strong>Jules Dassin</strong>, 1950), ou encore <ins><a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/En-quatrieme-vitesse-de-Robert-Aldrich-1955">En quatrième vitesse</a></ins> (<strong>Robert Aldrich</strong>, 1955).</p>
<div id="centrage">
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/img1.jpg" title="img1.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/img2.jpg" title="img2.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/img3.jpg" title="img3.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/.img3_m.jpg" alt="img3.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/img4.jpg" title="img4.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/baby_boy_frankie/.img4_m.jpg" alt="img4.jpg, déc. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Baby-Boy-Frankie-de-Allen-Baron-1961#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1310Winter Break (The Holdovers), de Alexander Payne (2023)urn:md5:1b109820f1ec79ab26a43d8262925eaa2023-12-19T11:41:00+01:002023-12-19T11:41:00+01:00RenaudCinémaAlexander PayneDeuilDépressionEnseignementHistoireNoëlPaul GiamattiSolitudeVacances <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/winter_break.jpg" title="winter_break.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/.winter_break_m.jpg" alt="winter_break.jpg, déc. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"Life is like a henhouse ladder. Short and shitty."</strong></ins></span>
</div>
<p>Le programme est un peu trop évident dans son sillon de comédie dramatique très typée cinéma indie américain pétri de bons sentiments, mais <strong>Alexander Payne </strong>maintient assez bien le cap, en tous cas beaucoup mieux que son précédent <ins>Downsizing</ins> qui contrastait assez désagréablement avec le reste de sa filmographie. Dans <ins>The Holdovers</ins>, <strong>Paul Giamatti </strong>tient un rôle assez proche de celui qu'il occupait dans <ins>Sideways</ins>, à savoir un vieil intellectuel avec ses blessures intérieures qui va de manière plus ou moins involontaire être amené à renouer avec une certaine réalité, au moyen de relations sociales ténues mais renouvelées. Cela se faisait au travers du road trip d'un écrivain raté avec un ami au milieu des domaines viticoles hier, et aujourd'hui par un prof d'histoire contraint d'assurer la surveillance d'élèves ne pouvant pas rentrer chez eux pendant les vacances de Noël.</p>
<p><ins>The Holdovers</ins> est un de ces films qui adoptent un regard sur une époque (même si l'action est située dans les années 70, avec toute la technique qui suit à commencer par la pellicule, le discours conserve une valeur actuelle) sans trop de concessions, parfois un peu secs dans leurs affirmations, mais in fine assez tendres dans la conclusion. Une grande partie est dédiée à l'association entre un vieux professeur bourru et hautain, apprécié de personne, dont la carrière ratée a été détruite par un événement à Harvard dont on prendra connaissance un peu tardivement dans le récit, et un de ses étudiants, le seul coincé pour les vacances avec la cheffe cuisinière (qui elle aussi aura ses douleurs révélées, un fils mort au Vietnam), assez doué et fin rebelle, abandonné par sa mère et son beau-père tandis que son père croupit dans un hôpital psychiatrique. Le vieil historien ultra cultivé qui se croît supérieur en tous points, presque flatté de n'avoir aucun ami, face au jeune étudiant turbulent juste comme il faut, on voit quand même dans cette description un début (euphémisme) de stéréotype, et à ce titre c'est un film plutôt à destination de personnes qui apprécient les belles tirades et les joutes verbales — sur fond de comédie sentimentale avec des êtres malmenés par la vie, certes. <strong>Giamatti </strong>est très bon dans son rôle, avec son strabisme divergeant plus visible que jamais (une référence assez drôle y est faite, pour indiquer quel œil il faut regarder) et ses punchlines d'intellectuel (souvent en latin, bien sûr, mais pas uniquement : "Life is like a henhouse ladder. Short and shitty").</p>
<p>Le trio improbable trouvera dans leur cohabitation forcée une sorte de havre de paix pour se reconstruire, un peu, et en apprendre davantage sur les autres, aussi. Beaucoup de sarcasmes dans cette ambiance froide et douce-amère, parfois à la limite de la mièvrerie. Le lien qui se crée entre le prof et l'élève reste malgré tout assez touchant, sur les thèmes du deuil, de la dépression, et de la solitude, jusque dans leur séparation.</p>
<div id="centrage">
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/img1.jpg" title="img1.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/img2.jpg" title="img2.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/img3.jpg" title="img3.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/.img3_m.jpg" alt="img3.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/img4.jpg" title="img4.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/winter_break/.img4_m.jpg" alt="img4.jpg, déc. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Winter-Break-de-Alexander-Payne-2023#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1309Été précoce (麦秋, Bakushū), de Yasujirō Ozu (1951)urn:md5:505ff244ec0991c26dc275be86527aef2023-12-14T11:52:00+01:002023-12-14T11:52:00+01:00RenaudCinémaAmourAprès-guerreChishû RyûFamilleHaruko SugimuraIndépendanceJaponKuniko MiyakeLibertéMariageSetsuko HaraSolitudeTraditionTravailYasujirō Ozu <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/ete_precoce.jpg" title="ete_precoce.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/.ete_precoce_m.jpg" alt="ete_precoce.jpg, déc. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>Le retour de Noriko aka Hara</strong></ins></span>
</div>
<p>Le cinéma d'<strong>Ozu </strong>est probablement bien défini, en première instance mais aussi, je trouve, de manière tout à fait valable, comme des variations plus ou moins marquées autour des mêmes thèmes qui reviendront du début à la fin de son parcours de cinéaste. Quand on a déjà vu une quinzaine de ses films, on a l'impression de l'avoir déjà vu et de tout connaître de <ins>Été précoce</ins>, avec ses conflits intergénérationnels latents, ses oppositions entre tradition et modernité, ses noyaux familiaux étendus sur trois générations qui cohabitent sous le même toit (un temps durant, au moins), et bien sûr ses conclusions qui déploient une amertume à mi-chemin entre la résignation joyeuse et le constat fataliste (qui ne trouvent d'équivalent dans le cinéma japonais que du côté de <strong>Naruse </strong>me semble-t-il). Autant de fragments qui une fois assemblés forment un portrait du Japon essentiellement d'après-guerre, si l'on oublie la part conséquente logée dans les années 30 et le début des années 40, avec un ou plusieurs personnages aux aspirations souvent en conflit avec une sorte d'état naturel des choses. Ici, c'est la presque trentenaire Noriko qui s'oppose à la tradition (et surtout à la volonté de sa famille) en choisissant dans un premier temps de vivre libre et de travailler pour assurer son indépendance, rejetant de fait le mariage arrangé qu'on lui tend sur un plateau d'argent (un homme d'affaires fortuné et correct sous tous rapports), et dans un second temps de se marier, certes, mais avec l'homme de son cœur.</p>
<p>La répétition des thématiques va jusqu'à faire de <ins>Été précoce</ins> (1951) une sorte de suite officieuse de <ins>Printemps tardif</ins> (1949), ou plus alternativement l'autre face d'une même pièce, puisqu'on retrouve <strong>Setsuko Hara </strong>et <strong>Chishū Ryū </strong>dans des rôles de premiers plans (mais aussi <strong>Haruko Sugimura </strong>et <strong>Kuniko Miyake</strong>, entre autres, interprétant des personnages plus secondaires), <strong>Hara </strong>étant dans les deux cas de figure le personnage sur lequel se cristallise le conflit moral et sociétal, et celui sur les épaules duquel pèse tout le poids des valeurs de la famille traditionnelle japonaise. Le caractère officieux de cette dualité est quand même à relativiser, étant donné que cette femme porte le même prénom dans les deux films, Noriko. La différence est malgré tout notable, puisque là où elle finissait par céder aux injonctions du père qui la poussait à se marier (avec pour conséquence une condamnation à la solitude chez ce dernier) en 1949, ici elle fait montre d'une force de caractère très nette, comme si c'était le même personnage qui avait appris de ses erreurs passées, en faisant le choix du mariage d'amour plutôt que les arrangements prévus par sa famille, suscitant la déception de tout le foyer ou presque. L'opposition entre les deux Noriko est à ce titre très franche, et offre ainsi un second point de vue très agréablement complémentaire.</p>
<p>Étonnant personnage qui jouit d'une liberté très nette dans sa capacité à affirmer ses choix et d'entrer en conflit avec la pensée normative (celle de la famille, mais on pourrait généraliser à un cadre national beaucoup plus large). L'émancipation ne se fait pourtant pas du tout dans la violence, au creux d'une mise en scène toujours aussi incroyablement maîtrisée, au contraire il y a une certaine douceur qui accompagne Noriko, sûre de sa volonté et de ses droits, et ce en dépit du grand désarroi qui la saisira lorsqu'elle réalisera les conséquences de son envol loin du domicile familial. Difficile de ne pas être ému par la séance de photo en famille, ultime pose, ultime réunion avant la dissolution. En toile de fond rôde l'insouciance des plus jeunes enfants, plein de malice et occasionnant quelques sas de décompression, toujours prompts à la boutade — et en ce sens précurseurs du potache de <ins><a href="https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Bonjour-de-Yasujiro-Ozu-1959">Bonjour</a></ins> qui sera plus amplement dédié aux enfants. Et à l'horizon, l'affirmation de l'identité féminine, lorsque Noriko répondra à un membre de la famille lui affirmant que "depuis la guerre, les femmes sont de plus en plus impudentes " : son "Certainement pas. Elles sont enfin normales" résonnera longtemps.</p>
<div id="centrage">
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/img1.jpg" title="img1.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/img2.jpg" title="img2.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/img3.jpg" title="img3.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/.img3_m.jpg" alt="img3.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/img4.jpg" title="img4.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/ete_precoce/.img4_m.jpg" alt="img4.jpg, déc. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Ete-precoce-de-Yasujiro-Ozu-1951#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1305Joyland (جوائے لینڈ), de Saim Sadiq (2022)urn:md5:bd06df412682352f5b5d76ed1c19866f2023-12-12T11:21:00+01:002023-12-12T11:21:00+01:00RenaudCinémaAmourDanseFamilleMariageMélodramePakistanRomanceSolitudeTrahison <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/joyland.jpg" title="joyland.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/.joyland_m.jpg" alt="joyland.jpg, déc. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>Paradoxe culturel et avenir imposé</strong></ins></span>
</div>
<p>Le premier film pakistanais que je vois, et probablement celui qui aborde une romance avec une femme trans avec la plus grande délicatesse et la plus grande sincérité. D'un point de vue occidental il est difficile de ne pas être surpris par le naturel avec lequel la thématique de la transidentité est abordée au Pakistan, mais ce serait en réalité passer à côté d'une particularité culturelle très forte comme l'explique le réalisateur <strong>Saim Sadiq </strong>: "<em>Le Pakistan repose sur un système très patriarcal, mais c’est aussi paradoxalement un endroit où les femmes trans sont très visibles et très importantes. La coexistence, bien qu’elle soit superficielle, existe bel et bien. Avant la colonisation britannique, elles avaient un meilleur statut social. Elles étaient associées à la poésie, aux princesses, aux bonnes manières.</em>" Cet éclairage permet de comprendre pourquoi le personnage de Biba, danseuse trans, s'insère aussi spontanément et aussi naturellement dans la vie de Haider, pour former un triangle amoureux avec son épouse Mumtaz qui sera le révélateur de divers maux de la société patriarcale pakistanaise.</p>
<p>Par spontanéité et naturel, il faut l'entendre au sens où l'irruption de Biba dans la vie de cet homme se fait sans que la question de la transidentité ne se dégage de manière particulièrement originale : ce n'est qu'un paramètre parmi beaucoup d'autres. À commencer par le fait que Haider ne correspond pas au schéma souhaité par le patriarche, et dès que l'occasion se présente, il se soumettra à l'injonction qui veut que ce soit sa femme (et non lui, comme jusqu'à présent) qui s'occupera du foyer, délaissant le travail dans lequel elle s'émancipait parfaitement, et lui qui ira travailler. <ins>Joyland</ins> n'est pas exempt des limitations habituelles dans ce genre de mélodrame sentimental, en particulier dans le cadre de ceux qui abordent le thème du carcan familial et des contraintes qui plaquent les idéaux à terre, mais le récit brille malgré tout par sa pluralité de points de vue et par la fluidité de sa narration.</p>
<p>C'est ainsi un film dont l'axe principal pourrait être celui du poids du regard des autres, dans cette maison où cohabitent plusieurs générations et plusieurs cellules familiales. C'est sur Haider que pèse la responsabilité de devenir père (et d'un garçon préférentiellement), et elle sera transférée sur sa femme Mumtaz dès lors que la nouvelle de sa grossesse sera établie. L'occasion pour le film de poursuivre trois portraits importants dont deux féminins, d'une côté la femme trans assez bien intégrée dans la société pakistanaise mais qui peine à accéder au bonheur pour des raisons diverses, et de l'autre côté la femme qui a vu ses idéaux de jeunesse perverti par la vie de famille — très beau court flashback qui nous présente la rencontre entre Mumtaz et Haider, sous le signe de la sincérité et de l'indépendance, au-delà des contraintes du mariage arrangé, et qui dévoile en quoi ses espoirs ont été trahis. Comme souvent, c'est la solitude des trois personnages qui constitue le principal carburant de la tragédie, chacun étant isolé dans son assignation et dans ses entraves au désir.</p>
<div id="centrage">
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/img1.jpg" title="img1.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/img2.jpg" title="img2.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/img3.jpg" title="img3.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/.img3_m.jpg" alt="img3.jpg, déc. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/img4.jpg" title="img4.jpg, déc. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/joyland/.img4_m.jpg" alt="img4.jpg, déc. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Joyland-de-Saim-Sadiq-2022#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1303La Dame de tout le monde (La signora di tutti), de Max Ophüls (1934)urn:md5:a252e534b1169db6c4454d4110b434712023-12-04T10:12:00+01:002023-12-04T10:12:00+01:00RenaudCinémaAmourChirurgieFemmeIsa MirandaItalieMax OphülsMélodrameScandaleSolitudeSuicideTournage <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/dame_de_tout_le_monde.jpg" title="dame_de_tout_le_monde.jpg, nov. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/.dame_de_tout_le_monde_m.jpg" alt="dame_de_tout_le_monde.jpg, nov. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>Les raisons de la solitude</strong></ins></span>
</div>
<p>L'unique incursion de <strong>Max Ophüls </strong>dans la production italienne est en grande partie liée à sa volonté d'échapper à la menace nazie de son Allemagne natale (chose un peu étonnante donc, que d'aller se réfugier chez les fascistes, m'enfin bon). Dans le sillon du mélodrame ayant pour figure centrale une femme, c'est vrai que <ins>La signora di tutti</ins> évoque une sorte d'ascendant de <ins>Lola Montès</ins> qu'il réalisera presque 20 ans plus tard, l'histoire d'un drame au travers des rencontres d'une vie toute entière. Mais ici, personnellement je n'ai pas ressenti la délicatesse tragique de, par exemple, <ins>Letter from an Unknown Woman</ins> : au contraire, à part quelques belles fulgurances, la charge sentimentale m'est apparue quelque peu poussive.</p>
<p>Rien à redire au sujet de l'introduction : excellente entrée en matière, avec la discussion entre deux hommes au sujet d'une femme absente, le parcours de l'un d'entre eux à travers un plateau de cinéma pour aller retrouver cette personne, et la découverte du drame, il tombe sur une tentative de suicide. Allongée sur la table opératoire où les chirurgiens vont tenter de la ranimer, à moitié consciente, la descente de l'arrivée de gaz pour l'anesthésie enclenche une série de flashbacks qui constituera l'intégralité du récit — avant une conclusion de quelques instants, de retour au temps présent, pour un final qui, disons, enfonce le clou du tragique. Très belle image cela étant dit de l'impression de l'affiche du film (dans le film) qui s'arrête brutalement, mettant les machines à l'arrêt en même temps que la tragédie se noue.</p>
<p>La construction du personnage dans toutes ses douleurs presque paradoxales est pourtant très belle : elle aborde de front la thématique de la solitude qui peut se cacher derrière le vernis faussement réparateur de la célébrité. Car si Gaby Doriot a tenté de se suicider, c'est bien parce qu'elle aura été privée toute sa vie d'un amour authentique, loin des aventures superficielles et des scandales qui ont rythmé les apparences. Le mélodrame est malgré tout un peu trop chargé à mon goût, le scénario donne l'impression de s'essouffler assez vite et de s'enliser dans les environs de son objectif. On voit poindre un questionnement autour de sa responsabilité dans cette solitude, plusieurs conceptions s'opposent ("elle était victime" contre "elle l'a un peu cherché" pour le résumer brutalement), mais je n'ai pas totalement plongé dans le portrait de cette femme maudite. <strong>Isa Miranda</strong> est en revanche vraiment incroyable, une cousine italienne de <strong>Dietrich </strong>et <strong>Garbo</strong>.</p>
<div id="centrage">
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/img1.png" title="img1.png, nov. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/.img1_m.png" alt="img1.png, nov. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/img2.png" title="img2.png, nov. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/.img2_m.png" alt="img2.png, nov. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/img3.png" title="img3.png, nov. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/.img3_m.png" alt="img3.png, nov. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/img4.png" title="img4.png, nov. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/.img4_m.png" alt="img4.png, nov. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/img5.png" title="img5.png, nov. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/dame_de_tout_le_monde/.img5_m.png" alt="img5.png, nov. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/La-Dame-de-tout-le-monde-de-Max-Ophuls-1934#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1296Un homme qui dort, de Bernard Queysanne (1978)urn:md5:bd9f0c57a5ccc124eede3062798e884b2023-10-23T17:03:00+02:002023-10-23T17:03:00+02:00RenaudCinémaDésespoirErranceExpérimentalGeorges PerecNihilismeParisSolitude <a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/homme_qui_dort.jpg" title="homme_qui_dort.jpg, oct. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/.homme_qui_dort_m.jpg" alt="homme_qui_dort.jpg, oct. 2023" class="media-center" /></a>
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>"Il n'y a pas d'issue, pas de miracle."</strong></ins></span>
</div>
<p>Quel exercice de style, ce film de <strong>Bernard Queysanne </strong>adapté du roman de <strong>Georges Perec</strong>, sans dialogue, tout en voix off assortie de bruitages et entièrement dédié à la description dépressive de la vie d'un étudiant à la fin de sa licence... À la seconde personne du singulier, la voix de <strong>Ludmila Mikaël </strong>raconte sans tarir l'état intérieur de cet homme, partagé entre anecdotes insignifiantes d'un quotidien morne et introspections profondes, sur des images en noir et blanc montrant son errance parisienne.</p>
<p>Une question revient souvent, malgré la courte durée de <ins>Un homme qui dort</ins> : avec sa voix off omniprésente très littéraire, on se demande s'il n'aurait pas mieux valu simplement écouter le film plutôt que le regarder — ce que j'ai fait dans un second temps, en écoutant la piste audio sans l'image, mais finalement les images que j'avais déjà vues sont revenues se poser sur la voix de <strong>Mikaël </strong>— voire même peut-être commencer par la lecture du livre.</p>
<p>C'est une narration qui attend 5 minutes avant de nous prendre à la gorge, avec seulement quelques moments de répit, pour se lancer dans un monologue nihiliste sur le renoncement qui a ses passages assommants. Une heure durant, dans un premier temps, le comportement du personnage (<strong>Jacques Spiesser</strong>) semble conscient, choisi, il paraît être acteur de sa mise à l'écart du monde et atteindre une forme d'équilibre qui lui convient, loin de tout.</p>
<p>Et puis soudainement, dans la dernière étape, <strong>Ludmila Mikaël </strong>change de ton et se fait plus agressive, plus noire. Elle quitte définitivement sa zone de confort monotone et devient venimeuse. Ce qui ressemblait à un mode de vie confortable laisse place à une angoisse latente, à mesure que l'inquiétude et le doute envahit l'espace. "Il n'y a pas d'issue, pas de miracle". Elle insiste brusquement sur la répétition des mêmes motifs, sur la solitude de sa condition, sur la vanité et la fausseté de ses choix. Des percussions à la limite de la dissonance, stridentes, enflent dans la bande sonore. Les vingt dernières minutes se transforment ainsi en un sommet de désespoir et d'hostilité, elles évoquent le massacre de Charonne et les monstres qui lui inspirent des insultes et du dégoût.</p>
<p>Le travail d'adaptation du livre et la transcription du style de <strong>Perec </strong>sont très probablement cruciaux, le texte est très fort mais c'est à se demander si cette captation d'une dépression et de ce néant n'est pas plus adaptée au format du roman — à confirmer. Le film de <strong>Bernard Queysanne </strong>revêt de son côté une dimension anxiogène, légèrement expérimentale, en tout état de cause bizarre avec son parti pris narratif singulier et son rythme implacable.</p>
<div id="centrage">
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/img1.png" title="img1.png, oct. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/.img1_m.png" alt="img1.png, oct. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/img2.png" title="img2.png, oct. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/.img2_m.png" alt="img2.png, oct. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/img3.png" title="img3.png, oct. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/.img3_m.png" alt="img3.png, oct. 2023" /></a>
<a href="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/img4.png" title="img4.png, oct. 2023"><img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/homme_qui_dort/.img4_m.png" alt="img4.png, oct. 2023" /></a>
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Un-homme-qui-dort-de-Bernard-Queysanne-1978#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1260Meurtre à Yoshiwara (妖刀物語 花の吉原百人斬り, Yōtō monogatari: Hana no Yoshiwara hyaku-nin giri), de Tomu Uchida (1960)urn:md5:21612d975a5e209760ea217e849d3e982023-10-06T09:57:00+02:002023-10-06T14:05:27+02:00RenaudCinémaCommerceGeishaHumiliationJaponManipulationNaïvetéProstitutionSolitudeTomu Uchida <img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.meurtre_a_yoshiwara_m.jpg" alt="meurtre_a_yoshiwara.jpg, sept. 2023" class="media-center" />
<div id="centrage"><span style="font-size: 18pt;"><ins><strong>L'ombre d'un homme trop bon</strong></ins></span>
</div>
<p>Hormis le style et le format très large Cinemascope, on pourrait croire à un film de <strong>Mizoguchi </strong>dans son récit d'une humiliation en périphérie d'une maison de geisha. Il y a quand même une petite difficulté, dans l'immersion dans ce portrait d'un commerçant en soieries, Jirozaemon, puisque le protagoniste est quand même un sacré couillon, le genre d'homme très riche et très honnête, à un point tel qu'il expose ses faiblesses de manière bien trop évidente pour qu'elles puissent nourrir une tragédie émouvante sur le long terme. Qu'on en fasse des tonnes sur la tragédie de sa condition d'enfant défiguré et abandonné, puis sur sa condition d'homme moche dont aucune femme ne veut, pourquoi pas, l'écrin du cinéma japonais permet de gommer ce qui pourrait paraître outrancier ailleurs (pour ces raisons mystérieuses pas tout à fait élucidées de mon côté). Mais par contre, du point de vue de la construction de la déchéance de son personnage perdu dans la folie romantique, j'en attends quand même un peu plus d'un mélodrame, quelle que soit sa nationalité.</p>
<p>En parallèle de son histoire à lui, il y a l'ascension sociale de la courtisane dont personne ne voulait, Tamatsuru, une ancienne taularde, qui verra dans ce personnage d'homme isolé une opportunité dorée de prendre sa revanche sur son environnement qui l'a, elle aussi, rejetée. Mais aucune trace de solidarité entre les rebuts de la société dans <ins>Meurtre à Yoshiwara</ins>, et Tamatsuru se servira de Jirozaemon comme d'un simple accessoire, un tremplin pour sa réussite personnelle et rien d'autre. Devenir première courtisane est son seul objectif, et si cela doit passer par la manipulation, cela ne lui pose aucun problème.</p>
<p>Le film d'<strong>Uchida</strong>, assez éloigné de ce qu'on peut connaître de lui habituellement, peut se concevoir comme une galerie de monstres. Des monstres physiques, des monstres cupides, des monstres cyniques. Hormis le personnage principal partagé entre son côté entrepreneur respecté chez lui et ses penchants pour la soumission à la ville, le quartier de Yoshiwara semble peuplé d'individus tous plus veules et médiocres les uns que les autres, qui ponctionneront jusqu'à la mort tout ce qu'ils pourront chez cet homme riche et naïf. Le film est en outre intéressant pour la description des lieux, du fonctionnement de la maison de geishas, du réseau d'enjeux qui structure la communauté, et de l'apprentissage que suivra Tamatsuru afin de transformer sa frustration en une force lui permettant de prendre l'ascendant. Une curiosité aussi au sens où toutes les belles valeurs exhibées par Jirozaemon, la bonté, l'honneur, l'altruisme, habituellement célébrées dans les films similaires, sont précisément les raisons qui le conduiront à sa perte, à la destruction totale de son être — et qui exploseront dans un final sous forme de feu d'artifice plein de rage.</p>
<div id="centrage">
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img1_m.jpg" alt="img1.jpg, sept. 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img2_m.jpg" alt="img2.jpg, sept. 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img3_m.jpg" alt="img3.jpg, sept. 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img4_m.jpg" alt="img4.jpg, sept. 2023" />
<img src="https://www.je-mattarde.com/public/RENAUD/CINEMA/meurtre_a_yoshiwara/.img5_m.jpg" alt="img5.jpg, sept. 2023" />
</div>https://www.je-mattarde.com/index.php?post/Meurtre-a-Yoshiwara-de-Tomu-Uchida-1960#comment-formhttps://www.je-mattarde.com/index.php?feed/atom/comments/1248