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Aux amateurs de Garage énergique et de pépites underground, je recommande chaleureusement ce coup de tonnerre tout droit venu des Éta... euh... de France. De Nancy, plus précisément. Force est de constater que la jeunesse nancéienne est pleine de ressources et qu'elle proposait déjà, à la fin des années 90, du Garage de qualité. Longtemps avant la résurgence du genre et le retour d'une certaine "mode Garage" dans les années 2010, donc. Leur nom : Thundercrack.

Il y a d'un côté cet orgue délirant, rappelant les meilleurs moments des Frigg A-Go-Go — Les deux groupes étant contemporains, il serait bien difficile de dire qui a inspiré l'autre, mais les ressemblances sont frappantes sur certains morceaux. De l'autre, une rythmique très solide, dont la puissance enfiévrée se situe non loin de celle des Gories. Du Garage rêche et âpre, qui se laisse parfois tenter par des sonorités blues. Leur premier album sorti en 1998, Own Shit Home, est un incontournable du genre, un concentré d'électricité. Ils enregistreront leur second (et dernier en date) disque quatre ans plus tard sous le nom de The Crack, très légèrement en-deçà, mais toujours très bon dans ce registre. Thundercrack était né des cendres d'un premier groupe (The Squares, qui vaut également le détour) et a vraiment su cristalliser un son, une énergie punk, un délire brut et sans concession. Le groupe donna naissance en 2005 à une troisième formation, King Automatic, dans une veine semblable mais dont les dernières productions (Lorraine Exotica, sorti 2015) me laissent personnellement de marbre.

Quelques idées pour se lancer : 99 (lien youtube), Shake Your Hips (lien), Chicken Biscuits (lien), et Never Say Goodbye (lien). Leur second album est entièrement sur Youtube : lien. Un extrait de leur premier album, I Love Her Gravy :