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Du Punk british qui tache, avec une vraie puissance, une vraie direction : Brutalism est un album aussi énergique et prenant. Dès la deuxième écoute du morceau Mother, difficile de ne pas avoir envie de crier rageusement avec Joe Talbot, le chanteur de IDLES qui arbore (entre autres) un tatouage de Nietzsche, "The best way to scare a Tory is to read and get rich" ou encore "I know nothing I’m just sitting here looking at pretty colours".

Le groupe de Bristol transpire la colère sincère, les textes respirent le vécu. Pas de fioritures, les morceaux vont droit au but et mis à part la fin de l'album en ballade, la hargne traverse tout l'album. Rien de fondamentalement nouveau : une batterie qui martèle ses fûts avec force, une basse mise en avant, des guitares au son sec et distordu. Ça suffit à lancer la machine. On pense de temps en temps à Protomartyr, dans la même gamme de sonorités Post-Punk, même si le ton est ici beaucoup plus brutal (“I’m not the next fucking Billy Bragg” dit Talbot en interview), en accord avec le titre de l'album. Une pépite très brute, furieuse, abrasive, bourrée d'aspérités et de sarcasmes.

Un article du Guardian : https://www.theguardian.com/music/2018/jun/15/im-not-the-next-billy-bragg-on-the-road-with-idles-joe-talbot

Mother, extrait de l'album.

Joy as an Act of Resistance, leur second album sorti en 2018, laisse place à quelque chose de beaucoup plus conventionnel, moins surprenant du moins : ce côté "bien produit" que Talbot refusait, précisément, dans Brutalism. Moins spontané, et au caractère moraliste un peu plus accentué dans l'écriture.

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