Les riffs secs et tranchants du trio rappelleront à certains la bonne époque des White Stripes (l'album éponyme The White Stripes (1999) notamment, quand Jack White ne maîtrisait pas aussi bien la gratte que sur Elephant (2003), mais arrivait tout de même à produire avec Meg quelque chose d'assez réussi sans trop de technique) ; ajoutez à cela l'absence de basse et une batterie lourde et sobre, à la limite du Punk, et la comparaison saute aux oreilles.
Mais la puissance des Gories (groupe autodidacte !) ne s'arrête évidemment pas là. Des titres comme Charm Bag, Hidden Charms, Thunderbird ESQ ou encore Nitroglycerine restent mythiques en matière de Garage Rock de la fin des années 1980 / début des années 1990, donnant au genre un second souffle. Mick Collins (qui joue aussi avec les Dirtbombs) est impressionnant au chant et à la guitare, avec ses riffs autant crades qu'efficaces.
Avec les albums House Rockin' (1989) et I Know You Fine, But How You Doin' (1990) qui fourmillent de petits bijoux, les Gories font la synthèse du Punk et du Rock des années 1970-1980 et produisent une ambiance électrique exceptionnelle. Un toucher acéré niveau instrumental et une maîtrise parfaite du rythme, voilà ce qui vous frappe de plein fouet et ce, dès les premiers instants.
Après s'être séparés en 1993, les Gories se sont réunis depuis 2009 pour quelques dates aux États-Unis et en Europe. Affaire à suivre...
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