A l'endroit, une blonde aguicheuse.
A l'envers, une quatrième de couv' croustillante .
A l'intérieur, c'est un roman noir délirant, et burlesque qui va vous chauffer les joues.

Nager sans se mouiller, de Carlos Salem

Comme le héros d'Un petit boulot de Iain Levison (chroniqué ici), Carlos Salem réussit à nous rendre sympathique un tueur à gages dont la droiture et le sens particulier de la probité vous feraient jalouser.

Le centre de toutes les attentions s'appelle Juanito Pérez Pérez, alias Numéro Trois. Dans la vie, ce quadragénaire effacé et divorcé travaille pour une multinationale qui vend des produits médicaux. Mais, en réalité, il s'est forgé une autre identité, il est un des plus redoutables tueurs à gages d'une « Entreprise » qui l'embauche pour supprimer des hommes d'affaires gênants.

Alors qu'il part prendre ses premières vacances seul avec ses enfants, le Numéro Deux de l'Entreprise lui colle un contrat de dernière minute. Elle lui a réservé un emplacement avec ses enfants dans un camps de naturistes où il pourra assurer parallèlement la surveillance d'une future victime qui y séjourne.

Commence alors une fantaisie amoureuse de vacances des plus excitantes, un imbroglio de rencontres et de coïncidences intrigantes lorsque son meilleur ami d'enfance borgne et unijambiste, son ex-femme dans les bras de son nouvel amant, un flic qui a plusieurs fois croisé sa route, et un écrivain avec le patronyme de Andréa Camilleri se retrouvent par le plus mystérieux des hasards tous nus dans le même camps de naturiste.

C'est la naissance d'une conscience dont Juanito ignorait l'existence, il lui faudra assumer ses différentes identités, se demander qui il est. Les doutes l'assaillent, et il ne sait plus où la menace se cache, craignant que ces coïncidences soient une manigance pour l'atteindre lui. Les rebondissements en valent le cul et la chandelle..!