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Parmi les groupes phares du Rock Psychédélique, on peut citer, au risque d'en oublier des centaines : les 13th Floor Elevators et leur fameuse « electric jug » (oui oui, une cruche électrique) omniprésente dans leur premier album The Psychedelic Sounds Of The 13th Floor Elevators (1966) ; les Blues Magoos et leur célèbre We Ain't Got Nothin' Yet ; les Electric Prunes (I Had Too Much to Dream Last Night) ; le célébrissime Jefferson Airplane avec des titres universels comme Somebody to Love et White Rabbit ; les (Bonniwell) Music Machine et leur single Talk Talk ; bien sûr les Pink FLoyd sur certains albums comme A Saucerful of Secrets (1968) ou la réédition de singles 45 tours Relics (1971) ; les Seeds et la voie nasillarde de Sky Saxon avec les enivrants Fallin' et Can't Seem to Make You Mine (albums The Seeds (1966) et Future (1967)) ; et enfin les Standells avec le génial Dirty Water (1966) et la bande originale du film Riot On Sunset Strip (1967) qu'ils ont en partie composée.

Les années 1960s foisonnent de merveilles psychédéliques, et heureusement pour nous, il existe d'excellentes compilations dans le genre comme le fameux set de 4 CDs Nuggets: Original Artyfacts from the First Psychedelic Era 1965-1968 (premier CD sorti en 1972, suivi de 3 autres en 1998), ou encore le moins connu The Psychedelic Voyage (1970). Petit aparté : que ce soit dans les textes mystiques ou dans la musique intersidérale, on reconnaît aisément l'influence des acides.
Mais il est un groupe qui surpasse tous les autres à mon sens : les san-franciscains Chocolate Watch Band (aussi écrit Chocolate Watchband, des gens se disputent encore aujourd'hui à ce sujet...). Leur production est très inégale, aussi je ne recommanderais pas forcément l'écoute d'albums tels que The Inner Mystique (1968) ou One Step Beyond (1969), où le côté mystique prend définitivement le dessus, au détriment de ce qui avait fait le succès de l'album No Way Out (1967) et de la compilation Forty Four sortie en 1984. Leur style est vraiment unique, avec une symbiose entre Rock garage et psychédélique telle qu'aucune comparaison n'est possible. On se laisse littéralement porter par de folles mélodies, comme envouté. Quand on y a goûté, on a vraiment du mal à s'en défaire...

Mon petit conseil personnel : essayez-donc de vous réveiller avec Expo 2000... c'est explosif.
Les titres qui ont fait leur succès sont Let's Talk About Girls, Dark Side of the Mushroom, Are You Gonna Be There (At the Love-In), Sweet Young Thing, Misty Lane, Loose Lip Sync Ship, Come on, et les reprises des classiques Milk Cow Blues (Willie Nelson), I Ain't No Miracle Worker (The Brogues) et I'm Not Like Everybody Else (chantée la première fois par les Kinks).
À ma connaissance (1), il n'existe pas un seul autre groupe du genre qui soit parvenu à créer une atmosphère comparable, caractéristique de ce mélange de Rock, de Psychédélique et de Garage.

Et d'autres « vidéos » : Dark Side of the Mushroom, Let's Talk About Girls, Loose Lip Sync Ship, ...


(1) Mais peut être me trompé-je... Y aurait-il d'éventuels challengers ?