search_of_last_action_heroes.jpg, juil. 2021
Nostalgie des 80s

Même si j'ai trouvé ce "In Search of" consacré à l'âge d'or du cinéma d'action moins bien conçu et structuré que celui consacré au cinéma horrifique (dont je n'ai pas vu le "Part II" de 4h30, et qui donnait sans doute bien plus envie de découvrir des films, à tort ou à raison), et même si j'attends avec très grande impatience celui qui sera dédié à la science-fiction (sortie prévue fin 2021), c'est toujours une occasion en or d'alimenter une belle fibre nostalgique. À la fois un peu court, un peu superficiel, un peu fourre-tout et un peu bordélique, ça reste sur le même concept, à savoir pléthore d'interviews de personnes intéressées et passionnées qui transmettent leur excitation communicative sans forcer.

Les entretiens sont essentiellement organisés avec des personnes à la marge, mais aussi quelques célébrités : Paul Verhoeven, Shane Black, Bill Duke, Cynthia Rothrock, Eric Roberts, Michael Jai White, Steven de Souza, Philip Rhee, Zak Penn, Sam Firstenberg, Sheldon Lettich... On en parle beaucoup mais ils ne sont pas là : Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone, Bruce Willis, Charles Bronson, Chuck Norris, Cynthia Rothrock, Jackie Chan, Jean-Claude Van Damme. Comme base de discussion, parmi les moins fonds de tiroir : Die Hard, Bloodsport, Predator, Terminator (1 & 2), Rambo (1 – 3), Best of the Best, Total Recall, Lethal Weapon (1 & 2), Commando, Tango & Cash, Missing in Action, Mad Max. Sans surprise c'est plus la description de l'époque que le contenu des films que je trouve passionnante, avec des témoignages d'acteurs de premiers plans (réalisateurs, scénaristes, producteurs, acteurs) ainsi que de journalistes. Typique de ce genre de moment, on entend notamment, en l'occurrence au sujet de Stallone : "Here's a guy who went against the grain in everything that he ever did. Here's a guy who transformed himself, literally he chiseled his own body into this statuesque, muscular specimen". Les avis sur Pumping Iron sont assez drôles, aussi.

Sans doute est-ce lié un minimum à un effet générationnel, mais je me retrouve totalement dans l'expérience décrite par beaucoup d'intervenants, en tant qu'enfant / adolescent mis au contact de centaines de VHS allant du gros blockbuster à la série B miteuse. Les discussions autour de l'empreinte graphique, avec l'évolution des effets spéciaux (jusqu'à la prédominance des CGIs et au "wire-fu" popularisé par Matrix), sont tout particulièrement pertinentes, avec également pas mal d'anecdotes sur les contextes (et les inévitables difficultés) de production. Les tentatives de filiations sont un peu plus hasardeuses dans l'ensemble, mais en un sens contrebalancées par les questionnements autour des icônes hors-normes que sont Sly et Schwarzy.

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