Boubacar Traoré est sans doute l'un des derniers représentants de cette musique mandingue qu'on pourrait qualifier de blues africain, dans la lignée des personnalités maliennes sans doute plus connues comme Ali Farka Touré. Dès son premier album sorti sur le tard en 1990 (il est né en 1942), l'osmose entre ces deux pôles est très appréciable, avec la douceur du chant, la beauté des contes, et la délicatesse de la guitare. Et c'est donc par le plus grand des hasards, en écoutant Mariama, que je me suis rendu compte que de la version très psychédélique de Diabari enregistrée par Goat 20 ans plus tard sur leur album World Music (voir le billet) était une reprise. Son album Dounia Tabolo de 2017 vaut également le détour au travers d'un mélange des genres encore plus poussé, entre sonorités Folk américaines et un semblant de Zydeco tout en alternant plusieurs langues dont le français, l'anglais et le mandingue.
Extrait de l'album : Diarabi.
À écouter également : Mariama Kaba.
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