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  • 907 De Renaud - 04/04/2024, 19:40

    Source : The Social Network, de David Fincher (2010)

    Salut Nicolas !
    Waouw tu t'es adonné à un sacré travail d'archéologie en faisant remonter ce billet vieux de plus de 10 ans... :D Sans doute que je ne regarderais pas le film de la même manière aujourd'hui, même si je n'y ai jamais vu un chef-d'œuvre (plutôt un regard amusant sur un gros sociopathe hahaha). Dans les productions plus récentes de Fincher, j'avais bien aimé Gone Girl (honnête thriller de couple) mais Mank m'avait beaucoup rebuté — et The Killer entre les deux, malgré son côté trop poseur à mon goût.
    Très juste le rapprochement avec Tony Montana, et merci infiniment pour cette petite vidéo avec Robert Downey Jr., c'est une pépite ! :)

  • 906 De Nicolas - 04/04/2024, 15:34

    Source : La Vie d'Adèle, par Abdellatif Kechiche (2013)

    La Vie d'Adèle est un film (...) qui a obtenu la Palme d'or, attribuée de manière exceptionnelle au réalisateur et aux deux actrices principales.

    Ce qui a mon sens était une erreur.
    En récompensant le film d'une Palme d'or classique, le duo d'actrices, sur lequel repose tout le récit, aurait été suffisamment distingué.
    Alors que la remise de cette Palme exceptionnelle tend à reléguer au second plan le prix d'interprétation féminine de cette édition (attribuée à Bérénice Béjo, pour Le passé, d'Asghar Farhadi).

    Les scènes de sexe (...) comparé au reste du film, elles sont clairement moins (voire pas du tout) émouvantes que certains baisers, notamment le premier baiser avec une fille, sur un banc, à l'ombre d'un arbre, illuminé par quelques rayons de soleil magnifiques. Une scène difficile à oublier.

    Ce premier baiser est effectivement très beau et la photographie (magnifique, oui), signée Sofian El Fani, contribue grandement à la réussite de cette scène (et de quelques autres).

    Les scènes de sexe m'ont paru assez maladroites et n'ont pas imprimé ma mémoire.
    Il me semble également dans certaines commentatrices lesbiennes les trouvèrent caricaturales.

    Le film n'est naturellement pas exempt de défauts, et ceux qui m'ont le plus gêné sont certainement liés à des descriptions vraiment caricaturales des différents milieux sociaux. Que ce soit le cadre familial (parents bobos pour Emma et prolos pour Adèle) ou le milieu artistique qui n'a clairement pas les faveurs de Kechiche, certaines vérités subsistent mais le trait est souvent très grossier.

    J'ai trouvé ce long film très inégal, empli du meilleur (la captation des sentiments exprimés par l'actrice principale) comme du pire (le trait sociologique de Kechiche, pachydermique).

    interprétation proprement exceptionnelle d'Adèle Exarchopoulos, tour à tour fragile et incandescente, ingénue et frondeuse (...)

    Tout à fait.
    Bien qu'elle comptait déjà une demi-douzaine de films à son actif, c'est la première fois que je la voyais – comme c'était le cas, je pense, d'une grande majorité de spectateurs.
    Elle apparaissait alors moins tant comme une actrice que comme une "nature".
    Ce genre de découverte, "ex nihilo", est un des plaisirs du cinéma...

    (Depuis je l'ai trouvée moins convaincante dans quelques rôles plus ostensiblement "de composition" ; mais sa carrière est encore jeune...)

  • 905 De Nicolas - 04/04/2024, 15:04

    Source : The Social Network, de David Fincher (2010)

    De manière assez étrange, beaucoup de gens n'ont pas été capables d'apprécier le film indépendamment de leur aversion pour le réseau social lui-même. (...)
    À l'opposé, de très nombreuses personnes ont vu en la personne de Mark Zuckerberg (...) un symbole de réussite — économique, et « donc » sociale pour beaucoup d'entre elles, malheureusement — chez cet étudiant devenu le self made man milliardaire mondialement connu et envié.
    Ce dernier point incarne le symbole par excellence de notre époque, un phénomène particulièrement inquiétant et affligeant qui augure à mon sens de bien funestes lendemains. Il y a quelque chose de profondément malsain dans ce culte planétaire voué au personnage, lui qui a bâti son empire financier sur l'exploitation de pulsions parmi les plus viles que compte l'humanité.

    Je découvre cette double perception publique...

    Je me souviens seulement de la quasi-unanimité de la presse dans ses louanges.

    (Personnellement, je trouvai que le film était de la belle ouvrage mais que, comme souvent avec le cinéma de David Fincher, l'ensemble était un peu trop froid et lisse pour que j'y vois un chef-d'œuvre.)

    Le "héros" du film vu comme modèle, ça n'a rien de réjouissant, et si c'est le marqueur d'une époque, ça en rappelle d'autres.
    Les 80s notamment, avec l'iconisation, par des groupes sociaux différents, du Tony Montana de Scarface et du Gordon Gekko de Wall Street.
    Pour ce dernier, Michael Douglas disait qu'encore récemment des gens venait lui dire qu'il leur avait donner envie de devenir trader (et que "Greed is good !"). Quand l'acteur leur rappelait qu'au bout du film, son personnage finissait en prison, ça ne semblait guère les gêner...

    PS : sur le Wall Street du réel, on voit ressortir ces temps-ci la réaction d'un jeune Robert Downey Jr à une visite dans ce haut lieu de la Finance : https://www.youtube.com/watch?v=xTC...

  • 904 De Renaud - 29/03/2024, 15:51

    Source : Paradise Lost: The Child Murders at Robin Hood Hills, de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky (1996)

    Merci pour la recommandation, ce livre pourrait être une très bonne suite au film alors. Histoire incroyable... Je note bien la réf.

  • 903 De Tom Peeping - 29/03/2024, 09:45

    Source : Paradise Lost: The Child Murders at Robin Hood Hills, de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky (1996)

    Documentaire incroyable. Damien Echols, l'un des trois condamnés, a écrit un livre incroyable aussi sur son expérience. Vie, procès et prison : "Life after Death" (2012)

  • 902 De Gilles - 26/02/2024, 00:32

    Source : Le Règne animal, de Thomas Cailley (2023)

    Quelle influence je fais dans la course aux Césars ! ahah

    En SF, je découvre les « animaliens » dans la bande-dessinée Vega de Lehman et Legendre (2022). Le dessin me fait penser à de la rotoscopie (façon Scanner Darkly le film) appliquée à la BD, comme si les personnages étaient numérisés puis enluminées à partir de photos réelles. La bd ratisse (ou réunie, selon les points de vue) les thématiques : modifications génétiques, station spatiale, physique-quantique, téléportation, extinction du vivant, clonage, virtualisation, antispecisme, etecetera.

     

  • 900 De Nicolas - 25/02/2024, 09:45

    Source : Le Règne animal, de Thomas Cailley (2023)

    la critique du film était finalement plus le prétexte de cette petite recherche sur la thématique hybridation et métamorphose dans les mauvais genres.

    Ça donne une chouette critique hydride, avec un beau choix d'illustrations : merci !

  • 894 De Renaud - 24/02/2024, 17:47

    Source : Le Règne animal, de Thomas Cailley (2023)

    Un billet très à propos en regard des prix que le film a obtenus hier soir aux Césars ! ;-)

  • 879 De Renaud - 21/02/2024, 23:20

    Source : Le Règne animal, de Thomas Cailley (2023)

    J’ai une petite inclination pour la SF car les hommes-animaux ne surgissent pas spécialement de manière surnaturelle,

    Ah, moi aussi, je pencherais plutôt du côté SF. Je trouve que le fait qu'on ne soit pas sûr de où l'on se trouve est un des charmes du film.

    même si convoquer des monstres sacrés du cinéma sera perçu comme présomptueux, au mieux aventureux :)

    Je disais "rire" mais très gentiment, c'est juste qu'il cite des très grands auteurs reconnus pour leur génie artistique, c'est très audacieux hahaha. Je trouve ça aussi intéressant quand des artistes racontent d'où ils viennent.

  • 878 De Gilles - 21/02/2024, 20:40

    Source : Le Règne animal, de Thomas Cailley (2023)

    Merci Renaud ! Et oui, la critique du film était finalement plus le prétexte de cette petite recherche sur la thématique hybridation et métamorphose dans les mauvais genres. D’ailleurs cela m’a donné des envies de lecture, à commencer par le livre Sous la peau de Michel Faber, en parcourant en diagonale cet essai (“It’s a Question of Words, Therefore”: Becoming-Animal in Michel Faber’s Under the Skin) qui laisse entrevoir d’autres qualités que celles de l’adaptation ciné par Jonathan Glazer et avec Scarlett Johansson.

    Mais alors, science-fiction ou bien fantastique ? ;-)

    Fantastique ou SF, c’est vrai que je n’ai pas réussi à statuer sur l’appartenance de ce Règne animal à l’une ou à l’autre des chapelles de l’imaginaire. J’ai une petite inclination pour la SF car les hommes-animaux ne surgissent pas spécialement de manière surnaturelle, le contexte suggère une pandémie mais il est vrai que jamais le récit ne s’attarde sur l’origine et les raisons de ces mutations. Tout aussi bien on pourrait le ranger en fantastique en opposant les mêmes raisons.
    J’ai été un peu agacé par la tournure vers un récit d’apprentissage, passé cette déception, j’ai passé un bon moment pour le spectacle que le film offre. 

    j'ai un peu ri en voyant les références citées par le chef op à Lumet, Malick, et carrément Klimov (même si la photo est quand même vraiment pas mal il est vrai)

    Je reconnais que les références données par David Cailley ne me parlent pas hormis la mouche de Cronenberg qui tombe dans le thème des hybridations, je ne saurais pas juger de l’écart cinématographique qui le sépare aux autres. Je trouve intéressant qu’ils partagent leurs intentions ou leurs prétentions même si convoquer des monstres sacrés du cinéma sera perçu comme présomptueux, au mieux aventureux :)

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