La beauté du printemps (qui vire à l'été en ce moment) se cache parfois dans les détails. Avec les beaux jours, les coccinelles sont de sortie. Et qui dit coccinelles dit... larves de coccinelles, comptant parmi les plus fidèles alliés des chasseurs de pucerons. Un comble, puisque de prime abord, on aurait tendance à en avoir peur et chasser ces petites bestioles aussi moches que magnifiques — et surtout bien utiles. Des auxiliaires de culture qui régulent des ravageurs, telle est la biodiversité sur un balcon toulousain.

Après l'accouplement, la femelle coléoptère choisit comme lieu de ponte des feuilles généreusement garnies de pucerons. Elle dépose au milieu de cette profusion de nourriture de petits œufs jaunes. Quatre ou cinq jours plus tard, c'est l'éclosion de petites larves allongées de couleur bleu gris, tachetées d'orange. Et c'est le festin : elle sont sacrément voraces et dévorent les pucerons par centaines, en parcourant méthodiquement (il en faut, de la méthode, vu qu'elles sont aveugles) l'ensemble des feuilles de la plante. Durant les trois semaines de leur développement, elles passent à travers plusieurs stades larvaires en s'empiffrant, jusqu'à dépasser la taille de la coccinelle adulte. Puis vient le temps de se fixer sous une feuille pour le stade nymphal : elles restent recroquevillées et immobiles pendant huit jours. La coccinelle adulte jaune pâle peut enfin émerger, avant de se colorer d'un rouge caractéristique dans les deux jours.

Ci-dessous, une larve sous une feuille de bambou (oui, "sous", la photo est retournée) salivant devant le repas qui l'attend. Toujours prête à rendre service, gratuitement et proprement.

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