Ça faisait sept longues années que l'on n'avait pas crapahuté et arpenté les sentiers de haute montagne sur de très longues distances, assorties de jolis dénivelés. C'était en 2012, à l'occasion d'une promenade de santé sur le GR 54 autour de la Meije et de la Barre des Écrins (4102 m) dans le massif du même nom. Nos occupations respectives avaient rendu ce genre de périple impossible, expatriés en Écosse et en Australie. Il était grand temps de renouer avec le trek. Après la Diagonales des Fous à La Réunion, le GR 10 dans les Pyrénées et le GR 54 en Isère (qui aura peut-être droit à son billet, un jour), on s'est dit un peu par hasard "pourquoi pas le Mont Blanc ?" et nous voilà embarqués sur le tracé du TMB au milieu du mois d'Août, le sac rempli de victuailles de circonstance. Non pas à l'assaut du Mont Blanc, un jour peut-être, qui sait, mais plutôt de ses flancs.

Avec ses dizaines de milliers de personnes qui le parcourent chaque année, et particulièrement en cette période estivale de préparation pour l'ultra-trail du Mont Blanc, on avait un peu peur de ne jamais se sentir seuls au monde, perdus dans les montagnes. Si la fréquentation est largement plus conséquente que tous les treks précédents, avec une grande diversité de nationalités issues de tous les continents, on a vite été rassuré : en dehors du weekend, dès qu'on s'éloigne des régions habitées, la sensation grisante de la solitude montagnarde reprend ses droits.

Arrivés la veille de la randonnée en Haute-Savoie pour notre dernière nuit sur un vrai matelas et pour notre dernier repas non-lyophilisé à Saint-Gervais-les-Bains, on hésitait toujours quant au sens à adopter pour la rotation autour du Mont Blanc : le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme traditionnellement, ou l'inverse ? Au final, c'est la météo qui nous a aidé à choisir : étant donné la densité plus faible de refuges entre Les Houches et la frontière suisse au Nord, et sachant que les deux premiers jours allaient être parsemés d'orages et de pluies, on a opté pour la direction Sud, comportant plus d'abris potentiels en cas de pépin pour les deux premiers jours.

Notre version du TMB a emprunté plusieurs variantes, pour éviter de redescendre vers les villages dans certaines vallées et pour favoriser le passage par des cols aux panoramas plus intéressants — et pour profiter au maximum de notre autonomie. Des écarts qui se sont souvent révélés payants (à une exception près) : plutôt que de passer au fond de la vallée par Les Contamines, on est monté jusqu'au refuge de Tré-La-Tête ; plutôt que de descendre vers Les Chapieux, on a gravi les pentes du Col des Fours ; plutôt que de se contenter du Grand Col Ferret, on a également rejoint le Petit Col Ferret avant de redescendre vers La Fouly ; et plutôt que de faire le détour par Trient et le Col de la Forclaz, on est passé à travers la Fenêtre d'Arpette. Autant dire que les passages sur du plat se sont révélés quasiment inexistants... De col en col, on est passé de Haute-Savoie en Savoie, de France en Italie et d'Italie en Suisse avant de revenir en France.

Au final, le parcours s'est étalé sur 160 - 170 km, pour un dénivelé cumulé positif (D+) autour de 14 800 mètres. Le point culminant du trek n'a pas dépassé les 2700 mètres d'altitude : le Mont Blanc, du haut de ses 4809 m, n'a jamais paru ne serait-ce qu'un peu accessible. On s'était fixé pour objectif un tour en 7 jours plutôt que les 10 classiquement recommandés (principalement pour des raisons de congés en voie de disparition), ce qui revient à 25 km et 2100 m de D+ / D- par jour. Même pas peur... Hum. Voilà. Eh ben on s'est pas ennuyé !


N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les afficher en plein écran.


INFORMATIONS DIVERSES


Le tracé en 3D du trek à trois échelles différentes, avec une couleur par jour.
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Le dénivelé de la randonnée jour après jour.
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Et une petite juxtaposition juste pour le plaisir...
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JOUR 1
15 km / 1600 m D+ / 1000 m D-
Les Houches → Col de Voza → Col du Tricot → Refuge de Miage → Refuge du Truc

Le départ des Houches (prononcer "dézouch", un peu comme Chamonix se prononce "cham") est fixé à 8h45. Premier objectif : le Col de Voza, avec son petit train qui amène les passagers à la gare du Nid d'Aigle située à 2372 m (la plus haute gare ferroviaire de France). Premières vues sur le Glacier de Bionnassay.

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La première variante du parcours nous fait passer par le Col du Tricot (qui aurait pu s'appeler le Col au vent à décorner les bœufs), avant de redescendre dans le petit vallon où se love le joli Refuge de Miage, avec une magnifique vue sur les Aiguilles de Bionnassay.

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Dernière petite suée de la petite journée : la montée en direction du Refuge du Truc, situé en dessous du Col du Truc, lui-même dominé par le Mont Truc. Notons que "truc" a une définition beaucoup moins imprécise que ce qu'on pourrait penser : il s'agit d'un sommet arrondi (en celte).

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Il est déjà l'heure de planter la tente, à 16h, car un orage approche et il est généralement déconseillé de randonner sous le tonnerre. Il pleuvra toute la nuit, avec de grands éclairs nous faisant économiser quelques secondes de batterie de frontale. La tente a tenu bon. Ouf.

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JOUR 2
20 km / 2000 m D+ / 1300 m D-
Refuge du Truc → Refuge Tré-La-Tête → Nant Borrant → Col de la Croix → Refuge de la Croix du Bonhomme

Après une telle nuit, inutile de dire à quel point on est content de sortir la tête de la tente au petit matin et de constater que la pluie s'est arrêtée. Elle nous laissera d'ailleurs tranquille le temps de prendre le petit déjeuner, et de profiter du lait frais à peine sorti du pis ("du producteur au consommateur", on fait pas mieux), grâce à l'étable adjacente. La mer de nuages chargés en pluie commence à monter depuis la vallée, il est temps de partir. Il est 7h30.

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L'essentiel de la journée se fera dans la grisaille et l'humidité, même si aucune photo n'est là pour l'attester : dans ces moments-là, le D7500 reste au sec, bien emmitouflé. "On n'a pas pris les habits de pluie pour rien !" dit-on pour se remonter le moral. Quelques éclaircies et un repas chaud (après un passage peu chaleureux au Refuge alpin Tré-La-Tête) nous requinquent suffisamment pour ne pas déclarer forfait dès le deuxième jour.

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On rejoint le tracé officiel en passant par Nant Borrant et le refuge de la Balme. Cette portion est censée être magnifique (elle fait la couverture du topo, c'est dire), mais plongée dans la brume et la bruine, elle ressemble à n'importe quel coin plongé dans la brume et la bruine. La montée vers le Col de la Croix du Bonhomme nour permet de prendre un peu de hauteur et de discerner les sommets avoisinants. On marche sur d'immenses névés, on rencontre un trailer belge de 65 ans (armé de son téléphone-GPS qu'il tient le bras tendu sans discontinuer), et les couleurs jaune et verte des reliefs commencent à ressortir.

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On finit la journée comme elle a commencé : dans la brume et le froid. Heureusement, les jolies campanules ornent le bord des sentiers. Arrivés près du Refuge de la Croix du Bonhomme, le vent nous dissuade très vite de manger dehors : tant mieux, car l'ambiance à l'intérieur est géniale et les gérants sont très cools.

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JOUR 3
30 km / 1700 m D+ / -2800 m D-
Refuge de la Croix du Bonhomme → Col des Fours → Ville des Glaciers → Col de la Seigne → Courmayeur

On n'échappe pas au rituel de la photo de la tente même par grand froid. Les va-et-vient de la brume glacée nous enjoignent de profiter d'un intérieur sec pour la dernière fois. Comble de l'extase : la lessive de la veille ainsi que les chaussures ont pu sécher dans la nuit grâce au poêle à bois. Au loin, les bouquetins veillent.

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La montée vers le Col des Fours s'effectue rapidement, et la redescente en direction de la Ville des Glaciers se fait sur des pentes schisteuses, dans une brume qui s'évanouit progressivement. Les cours d'eau ont sculpté la roche pour en faire des œuvres d'art.

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Il est déjà temps de remonter en direction du Col de la Seigne, frontière entre la France et l'Italie. À la faveur d'une belle éclaircie, on peut enfin profiter d'une vue plongeante sur la vallée que l'on vient de traverser, parcourue par de nombreuses pistes et autres sentiers. Là-haut, un grand troupeau de brebis pâture tranquillement, tandis qu'un berger le déplace à l'aide de son border collie (il le commande avec quelques signes, perché dans les hauteurs à une centaine de mètres, c'est impressionnant). On voit les montagnes italiennes pour la première fois.

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Première rencontre avec un glacier d'aussi près : il y a le Glacier de la Lex Blanche avec sa roche rouge en contrebas, le Glacier du Miage saupoudré de caillasse, et une magnifique vallée entre les deux, sillonée par un cours d'eau de couleur bleu-vert caractéristique.

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Et c'est reparti pour la dernière montée de la journée : on s'élève par des sentiers situés en-dessous du Monte Berio Blanco, avec un paysage à couper (un peu plus encore) le souffle. Petite pause près du Refuge Maison Vieille construit sur le Col Chécrouit, avant de redescendre vers Dolonne et Courmayeur à travers un sentier escarpé et arboré. On bivouaque à l'orée de la forêt, non loin de la ville.

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JOUR 4
20 km / 2000 m D+ / -1300 m D-
Courmayeur → Refuge Bertone → Tête Bernarda → Tête de la Tronche → Refuge Bonatti

Au petit matin, on se rend compte que la tente est parfaitement orientée en direction de l'objectif de la journée : le Refuge Bertone après avoir traversé Courmayeur, et un gros morceau sur une variante, la Tête Bernarda et la Tête de la Tronche. Une fois la crête atteinte, la vue panoramique sur la chaîne des Grandes Jorasses est impressionnante. On voit d'un côté où on était hier, et de l'autre où on sera demain.

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C'est l'heure des premières très grosses marmottes très à l'aise dans leur terrain de jeux et accessoirement salon de bronzage, en redescendant vers le Refuge Bonatti. Dans les ruines des anciennes maisons, les épilobes s'épanouissent particulièrement. Le soleil se couche dans la vallée, et on profite des dernières minutes de soleil car la nuit s'annonce très fraîche à plus de 2000 mètres d'altitude...

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JOUR 5
30 km / 2000 m D+ / -2500 m D-
Refuge Bonatti → Refuge Elena → Grand col Ferret → Petit col Ferret → La Fouly → Issert → Champex

Comme prévu, la nuit a été vivifiante, et on ne traîne pas pour le petit déjeuner de 6h30. Le lever du jour est glacial mais grandiose, avec ses teintes rosées déposées au-dessus des cols Ferret et la silhouette des arbres qui se découpe dans l'ombre.

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Une petite pause au Refuge Elena nous permet de discuter avec un guide de haute montagne qui nous met en garde contre le sentier montant directement au Petit Col Ferret, plus entretenu depuis longtemps : deux randonneurs américains y sont morts il y a quelques années. Il nous informe en revanche que le sentier reliant le Grand et le Petit Col Ferret vient juste d'ouvrir, les névés ayant disparu : changement de plan, on passera donc par non pas un mais deux cols.

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De l'autre côté des cols Ferret, c'est la Suisse ! La végétation ne change pas dramatiquement, les épilobes et les myrtilles sont toujours aussi présentes. On arrive à La Fouly, notre unique point de ravitaillement au cours du trek. On s'était habitué à nos sacs allégés... Dommage. On longe la Drance de Ferret sur plusieurs kilomètres, en traversant Praz de Fort, avant d'arriver dans le petit village d'Issert. Petite omelette et petite bière (qui fait l'effet de 10) avant d'attaquer la montée vers Champex où l'on bivouaquera. On mange à la tombée de la nuit, on contemple les quelques étoiles qui percent à travers la brume, et on s'endort sous des télésièges.

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JOUR 6
20 km / 2500 m D+ / -2000 m D-
Champex → Fenêtre d'Arpette → Refuge du Glacier du Trient → Col de la Balme → Col des Posettes

Le programme de la journée est chargé (si tant est que certains ne le soient pas) : de bon matin, on s'engage dans la longue et abrupte montée vers la Fenêtre d'Arpette, une variante qui nous évite un détour par Trient et le Col de la Forclaz. Mais à quel prix... L'ascension est rude, des éboulis freinent quelques personnes, mais la difficulté est clairement compensée par la beauté du spectacle au sommet. La vue sur le Glacier du Trient est vraiment magique.

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Le contrechamp offert lorsqu'on traverse la rivière du Trient au fond de la vallée est spectaculaire. De quoi nous donner des forces pour remonter le versant opposé, jusqu'au Col de la Balme, ultime frontière que nous traverserons pour rejoindre la France. Monter, descendre, monter, descendre, monter, descendre... Le TMB, ça se résume en deux mots en fait !

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On se ressource à l'intérieur du refuge d'Henry qui nous régale de ses gâteaux, bières et blagues, qu'on partage avec le groupe rencontré lors de cette pause. On aura fait plein de belles rencontres d'ailleurs, bien plus que sur tous les autres GR : c'est la contrepartie positive d'un tel niveau de fréquentation. Suite aux conseils du maître des lieux, on décide de continuer un petit peu notre route pour camper au niveau du col des Posettes (et sa fameuse orientation Est-Ouest abritant grandement du vent). Le paysage est tout simplement renversant, avec le Mont Dolent (point de frontière triple France-Italie-Suisse) à gauche, le Mont Blanc tout droit, et les Aiguilles Rouges sur la droite. Le coucher de soleil rougeoyant sur les neiges éternelles (enfin... pour le moment en tous cas) donne des frissons. Et la photo de tente ci-dessous est en compétition pour la plus belle photo de tente de l'histoire de la photographie de tente.

Pour l'anecdote, on pensait profiter d'une nuit tout confort sur un terrain plat et bien moelleux, parfait pour se reposer correctement avant la dernière très grosse journée. Grossière erreur : alors qu'on savourait notre dernier repas à base de pâtes 3 minutes cuites à la perfection et agrémentées d'une sauce à l'échalote divine (on a découvert qu'il existait de la tartiflette lyophilisée, félicitations aux plus courageux !), des cloches se font entendre au loin. Il se trouve qu'on a choisi pour zone de bivouac le passage qu'empruntent les vaches entre leur pâturage et l'étable... Résultat, on a entendu des cloches toute la nuit. Et on peut désormais affirmer qu'il existe une variété de sons de cloche proprement incroyable. Des longs, des courts, des sourds, des secs, des chauds, des froids, des graves, des aigus, des répétitifs, des ponctuels. Fantastique. Sacré Henry... Cette nuit-là, on a dû dormir le quart du temps de marche qui nous attendait le lendemain.

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JOUR 7
30 km / 2500 m D+ / -3400 m D-
Col des Posettes → Tré-Le-Champ → Flégère → Brévent → Les Houches

Au petit matin, la lune est encore là. Cette journée sera la plus longue de tout le trek, mais on ne le sait pas encore... On commence à marcher à 7h15 et on ne terminera pas avant 21h45, à la frontale ! On profite du massif du Mont-Blanc pendant toute la journée : il suffit de lever la tête dès qu'un coup de mou se fait sentir, et on est immédiatement rasséréné. Quelques heures avant la fin, on s'autorise une (voire deux) glace face aux glaciers du Mont Blanc : on estime que c'est un peu mérité.

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C'est l'heure de monter tout en haut du Brévent ! La vue plongeante sur la vallée de Chamonix, avec cette barre montagneuse qui se tient 3000 mètres plus haut, est stupéfiante. On ne se lasse pas de ces paysages, heureusement. Au sommet, outre les personnes arrivées là en téléphérique, on croise de nombreux bouquetins très curieux et des choucas par dizaines qui jouent avec le vent. Ce petit moment suspendu à 2500 m, sans autre compagnie que celle des bouquetins qui avancent ou se chamaillent en contrebas, provoque un enivrement proche de l'ivresse occasionnée par une petite bière au terme d'un trek de 7 jours avec une alimentation rationnée.

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Et tout là-haut, il n'y a que de la rocaille à perte de vue. Certains font de l'escalade, d'autres se demandent à quelle heure descend le dernier téléphérique. Tout le monde profite de la vue imprenable sur les Glaciers du Tour, d'Argentière, et des Bossons ainsi que sur la Mer de Glace qui n'en finit pas de reculer. Perché sur un tel poste d'observation minéral, on se dit qu'il reste encore un sacré paquet de sommets à découvrir.

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La descente vers Les Houches ("lézouch") sera longue, avec seulement un petit arrêt au Refuge Bellachat (perché, littéralement, blotti dans un petit creux à flanc de montagne). On retrouve la ville de nuit, à la frontale : this is the end. On engloutit notre premier vrai repas vaguement équilibré depuis 7 jours en compagnie d'un groupe de trois personnes avec qui on a échangé tout au long du TMB, et qu'on a bouclé en même temps sans se concerter, à une heure près.

Il ne reste plus qu'à descendre encore un peu plus (en voiture cette fois-ci) dans la vallée, à Sallanches, pour profiter d'une vraie douche, d'un vrai matelas, d'un vrai petit déjeuner, et pour enfin retrouver forme humaine. Prêts à renouer avec la civilisation.


Bonus : avant - après. Pas grand-chose de différent au final !

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