Je m'attarde

Grande personnalité que celle d'Odetta, chanteuse noire-américaine de Rhythm and Blues, de Gospel, de Country Blues, de Folk... À vrai dire le style de cet album, Odetta Sings Ballads and Blues, est assez difficile à définir, des ballades, du blues, mais en réalité on pourrait y trouver la matrice Folk de nombreuses stars à venir comme Bob Dylan et Joan Baez. Ce qui la caractérise le mieux, au-delà de la puissance des textes, c'est bien la puissance de sa voix qui ne semble avoir besoin d'aucune structure rythmique, d'aucune percussion pour s'imposer.

The Tin Angel est quant à lui l'album le plus ancien et pour l'instant le plus percutant sur la durée que j'aie écouté de la part d'Odetta. À l'époque, elle formait un duo blues folk / country avec Lawrence B. Mohr — il sera enrôlé dans l'armée et ne reviendra aux États-Unis qu'en 1956, pour devenir professeur de sciences politiques et de politiques publiques à l'université du Michigan. Aussi connu sous le nom Odetta and Larry, il comporte en outre quelques morceaux de gospel (bof) et quelques numéros comiques. Mais la majorité flatte agréablement la carrure vocale d'Odetta, avec des gros classiques afro-américains et ouvriers (Old Cotton Fields At Home, Rock Island Line, John Henry) et d'autres chansons qui construisent progressivement leur potentiel (Water Boy, avec Odetta qui finit par aboyer).

Extrait de l'album The Tin Angel : John Henry.

À écouter également : Water Boy, Old Cotton Fields At Home, Rock Island Line.

Extrait de l'album Sings Ballads And Blues : Joshua.

À écouter également : Spiritual Trilogy, Jack O'Diamonds.