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  • 45 De Faust - 19/12/2011, 16:57

    Source : Sleeping Beauty, de Julia Leigh (2011)

    S'il est une référence qui me laisse songeur (et sur laquelle tu me sembles passer un peu vite), c'est avant tout celle du titre, "Sleeping beauty", "La belle endormie"... ou plus classiquement "La belle au bois dormant". Si effectivement Lucy se retrouve dans une position de belle endormie, cela semble léger pour donner à l'oeuvre le même titre qu'un conte aussi connu. Ni prince charmant, ni fées, ni même fuseau; une lectio difficilior semble être de mise. Pour être franc, il y a un personnage qui pourrait s'apparenter au prince charmant, sauf qu'il n'a rien du prince charmant des contes; le seul ami? amant? client régulier? de Lucy, un jeune intellectuel dépressif et alcoolique (comme sa mère...). Seul personnage qui nous offre un peu de psychologie face à la belle, puisqu'il lui avoue ne pas avoir pu l'embrasser, se sentant trop laid et répugnant. Justement, ce profond sentiment de laideur est bien le trait qui regroupe les différents "princes" de Lucy. Et c'est peut être là qu'est la morale de l'histoire, à tomber amoureux d'une belle endormie dont on ne connait rien sinon sa beauté, on finit par crever de notre propre laideur. On se souviendra de la femme endormie dans le train tenant un magazine intitulé "Women"; dont on se doute qu'à s'être endormie sur sa beauté, qu'elle a perdue, plus aucun prince charmant ne viendra la réveiller. On finit toujours par réaliser que la beauté est éphémère. A vouloir des femmes dont on préférerait qu'elles restent de belles endormies, il ne nous reste plus rien d'autre à désirer qu'un profond sommeil éternel avec la belle. Inversion du mythe, le prince ne vient pas réveiller la belle d'un baiser (que le prince est incapable de donner) mais vient au contraire s'endormir, pour toujours, à ses côtés. La mort rendant la fugitive beauté éternelle, et nous faisant oublié notre propre laideur.
    Qu'est-ce à dire? Si on comprend aisément qu'il s'agît d'une critique d'un certain rapport de notre société à la beauté (en particulier féminine), on a encore du mal à comprendre le sens de cette critique. Un point qui me semble nécessaire à la compréhension de cette dernière est la psychologie de Lucy, précisément parce qu'il me semble que l'on essaye de nous la cacher le plus possible. Ceci explique l'impression d'« Un roulement de tambour prometteur qui s'achève par une grève de l'orchestre »; on est resté subjugué par la beauté de Lucy - comme tous ses "princes" - en se demandant à peine comment elle faisait pour tenir, et quand elle craque, les seules questions qui nous viennent à l'esprit sont: "Pourquoi? Pourquoi maintenant?".
    Alors? Beauté écervelée? Beauté désabusée? Difficile à dire, car à bien y réfléchir, Lucy semble lucide bien que désillusionnée. Que faut-il comprendre? Que nous avons admis que les belles femmes étaient bêtes, ou pis encore que nous ne voulons surtout pas savoir si elles nous intéressent tant qu'elles sont belles et soumises telle une belle endormie.
    En somme, si je pense avoir éclaircie la mécanique du film, je ne pense pas avoir tellement progressé sur le sens, je me demande même si je ne l'ai pas obscurci.. Tout du moins, j'aurai éclairci mes idées...

  • 44 De Renaud M. - 19/12/2011, 15:51

    Source : Dans les ruelles de l'Alfama, Lisbonne

    Saudade, aussi, en hommage à la « Diva aux pieds nus », Cesária Évora, chanteuse capverdienne (et donc de culture portuguaise) morte samedi dernier.

  • 42 De Renaud M. - 12/12/2011, 11:10

    Source : Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis, de Pierre Desproges (1985)

    Desproges... Le seul fait de prononcer son nom suscite en moi des sentiments aussi contradictoires qu'euphorie et mélancolie.
    Euphorie en pensant à l'homme, à ses talents d'orateur et à son sens du burlesque (je reste encore aujourd'hui sidéré devant La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, bouffonnerie complètement loufoque diffusée pendant deux ans à 20h30 sur FR3). Son attitude vis-à-vis de son propre cancer, comme tu le dis Clément, illustre une auto-dérision sans faille, à la limite de la démence. On devrait rendre obligatoire (comme simple hygiène de vie) l'écoute quotidienne de ses Chroniques de la haine ordinaire, critiques atemporelles ou simples humeurs du moment qui l'amenaient à évoquer, plus ou moins sérieusement, des thèmes aussi variés que les non-handicapés, les portions de crème de gruyère, la rumeur ou encore la démocratie. À noter également son talent sur scène, comme par exemple au Théâtre Fontaine en 1984 (d'où est extraite la vidéo je pense).
    Mélancolie en pensant au présent (les temps changent, c'est plus ce que c'était, etc.), tout simplement. Les chroniques de Guillon (dont le licenciement, soit dit en passant, a été jugé « injustifié » aux prud'hommes en janvier 2011, tout comme celui de Didier Porte) sur France Inter étaient certes aiguisées et souvent pertinentes, mais à mon sens sans commune mesure. Mais ce n'est qu'un avis, on peut débattre... ;-)

    Quelques conseils personnels pour terminer. Le Tribunal des flagrants délires, moment exquis aux côtés de Claude Villers et Luis Rego, reste un grand classique ; il existe un DVD comportant quelques uns des grands procès en intégralité : Jean-Marie Le Pen (à l'origine de la célèbre saillie « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde », et de la remarquable conclusion « Les chiffres sont accablants : il y a de plus en plus d'étrangers dans le monde »), François Cavanna (« Croyez-moi, Cavanna, seule la virulence de mon hétérosexualité m'a empêché à ce jour de vous demander en mariage ») pour ne citer qu'eux. Dans le même genre que l'abécédaire à l'origine de ce billet, on peut aussi conseiller le Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis. Enfin, moins connu, son unique roman Des Femmes qui tombent écrit en 1985 : le support est différent, mais la plume reste la même.

    Merci infiniment, Clément !

  • 41 De Miro - 07/12/2011, 19:59

    Source : Le Pont sur la Drina, par Ivo Andrić (1945)

    Yes, I agree, many descriptions and stories in the book describes national relations even today and in mentioned period, although communist period is a story in itself when we all where "Brothers and comrades". WW II is the biggest culprit for hates among people in place of former Yugoslavia and that is my opinion.
    Serbia and Ratko Mladic don't have any connections so you can not point to Serbia through Ratko Mladic even if you wanted. Mladic was general in army of Republika Srpska which is part of Bosnia. Army of Bosnian Serbs. Gavrilo Princip was Bosnian Serb also and he was member of 'Mlada Bosna' 'Young Bosnia' organization. There was Muslims and Croats in that organization also but Austrio-Hungarian attacks Serbia with that reason. Of course, I'm not saying that the cause of WW I is assassination of Franz Ferdinand, It is just occasion, motive but that injustice and lies is maliciously used.
    My second remark is something that is eye-catching just for me and many Serbs and doesn't decreases your brilliant article, although it is in place. I am disappointed of medias and lies about Serbs in Yugoslavia wars but that is just me. So, you see I am irreparable I am just talking about what pinch me.
    I am very happy about this article and that you are interested in my homeland so just keep on. Everything you say in comment is good point of view especially point that we learn history to make future better or that something don't happen again.
    I can recommend you many good Serbian films, great poets and writers after you rest little.

  • 40 De Clément - 07/12/2011, 12:44

    Source : Le Pont sur la Drina, par Ivo Andrić (1945)

    Hi Miro !

    I am happy if you liked this article. I would say, on my humble opinion, that this illuminates the complicated ethnical relationships in this area not only during the Ottoman and Austro-Hungarian empires, but also from WWII to now because History influences the behavior of people later on. And everything that happened there in the past made the things very complicated. Do you agree ?

    I tried to be careful when talking about massacres and Ratko Mladic in the article. You know it : the point here was not to point out Serbia, but to make the link between the book and the recent events, to show that this area is still an area of difficulties and to show to the reader that when one knows the past and the history (what is told in the book here), one sees the events with a more accurate point of view. And this more accurate point of view here is more or less what is said in the last sentence of the article : "les responsabilités et les justifications sont difficiles à définir dans les événements tragiques de l'histoire", which means "responsabilities and justifications are hard to define for the tragedies of History". The point is : don't look after people to be guilty or not, but look at the History, see how complicated it is, and don't blame Serbia or Bosnia or whatever now, just try to understand why this happened, and how to make this not happen again. You see what I mean ? So I did not speak about Srebrenica because the idea was not to make a list of all the massacres in war in Bosnia 1991-1995. I believe people who are interested in this book and these subjects know that terrible things happened on both sides of the conflict.

  • 39 De Miro - 06/12/2011, 20:41

    Source : Le Pont sur la Drina, par Ivo Andrić (1945)

    Congratulation for nice article about this amazing book. Stories writen in the book can illuminate very complicated ethnical relations in Bosnia ang Herzegovina in period under Ottoman empire and Austro-Hungarian empire. Just two objection. First, name Bosniaks for Musliman people in Bosnia was created in 1991. Second, you have to be careful when taking about massacres and war crimes in war in Bosnia 1991-1995. In Srebrenica (near Visegrad) ther was massacre of civilians by Musliman armed forces led by Naser Oric. You didn't mentioned that. And becouse media don't talking about it, it doesn't means that that tragedy should be forgotten or hidden or is smaller than any else tragedy

  • 38 De Renaud M. - 30/11/2011, 14:51

    Source : Le Monde diplomatique - Novembre 2011

    Salut, Llu.

    Sur la forme, je trouve que les articles de 4ème de couverture du Diplo (comme c'est le cas pour cet article-ci, et, de tête, un article sur Paris et un sur les sondages) sont souvent pertinents et percutants.
    Sur le fond, je suis bien d'accord sur cette dérive liée à l'uniformisation des langues que je trouve dangereuse, qu'elle soit marchande ou pas d'ailleurs.

    Petite digression à ce sujet : il semble aujourd'hui de plus en plus difficile de considérer quelque "objet" que ce soit en dehors de la sphère marchande... Les guillemets sont de rigueur, et pour cause, un économiste m'a appris lors d'une récente conférence que la société attribue, en France et en 2010, une valeur de 1,2 million d'euros à la vie humaine. Sordide, mais pratique (pour certains) quand on veut par exemple calculer la rentabilité d'un rond-point : on calcule le nombre de mort à une intersection, on convertit tout ça en euros, et on confronte ce chiffre au prix du rond-point pour conclure. Étonnant, non ?

    De plus, il semblerait que l'étape 2 de l'algo de Google soit biaisée car derrière le terme pertinence se cache en fait quelque chose de moins reluisant : j'ai appris il y a quelques jours qu'il s'agit ici de déterminer quelles sont les publicités qui génèrent le plus de "clics", c'est à dire celles qui rapportent le plus à Google... On a déjà vu plus pertinent !

  • 37 De Llu - 30/11/2011, 09:30

    Source : Le Monde diplomatique - Novembre 2011

    Tiens, c'est drôle. J'avais également retenu l'article du Diplo sur Google.

    Très intéressant je trouve et quelque peu effrayant puisqu'on tend à une certaine uniformisation du langage à des fins marchandes.

  • 36 De Renaud M. - 24/11/2011, 14:03

    Source : I Believe I Can Fly (Flight Of The Frenchies)

    Eh bien, les frissons sont partagés ! Ils ont l'air d'ignorer la peur, c'est vrai. Par abstraction ou par expérience ? La dextérité du gars qui fait l'aller-retour sans sécurité est bluffante... Et le soin apporté à la réalisation des vidéos est très appréciable je trouve.

    Apparemment, il existe des versions moins « tête brûlée » du slackline, à quelques centimètres seulement du sol, ou au-dessus de l'eau. Un peu moins impressionnant, c'est sûr, mais vous savez par où commencer... (-:

  • 35 De Rip - 24/11/2011, 12:48

    Source : I Believe I Can Fly (Flight Of The Frenchies)

    Les prises de vue sont tout bonnement époustouflantes.
    Assis sur mon siège, je n'ai pas bougé pendant les 3'45, paralysé par la peur que ces équilibristes déjantés ne semblent pas ressentir.

    Vertigineusement impressionnant !

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