dimanche 13 octobre 2024

Au bal des absents, de Catherine Dufour (2020)

Catherine Dufour nous raconte une histoire sur une chômeuse qui va s’encanailler avec une maison hantée. Tandis que le fandom SF, toujours à la page, se fend de chroniques lunaires avec la parution de son dernier livre de science-fiction, la lecture de Au bal des absents peut sembler à rebours. Ce roman d’épouvante est pourtant de saison. La Toussaint approche. C’est l’automne, les feuilles de route de la dépense publique tombent. Un tour d’écrou à « France Travail » est de rigueur…

Si vous avez vu Moi, Daniel Blake (ce film de Ken Loach qui vous soutire des larmes de colère), Au bal des absents en serait une version féminine dont on aurait la suite de l’histoire, c’est à dire sans infarctus en guise d’épilogue et penchant allègrement du côté Fantastique. L’héroïne de ce récit d’épouvante s’appelle Claude. Elle a vécu et vit toujours à quarante ans les tribulations d’une précaire. Dénichant un job improbable de détective privée pour le compte d’un américain, elle prend ses cliques et ses claques, quittant sa ville vers les lieux de son enquête. Le passage sur les découvertes littéraires et cinématographiques de Claude dans la médiathèque de son nouveau lieu de villégiature constitue une chouette recension de certains classiques des Mauvais Genres (La Maison des damnés de Richard Matheson, Psychose de Alfred Hitchcock , Salem et Ça de Stephen King , un opus de Amityville de John Murlowski, …). Claude cherche dans ces œuvres des moyens de se dépêtrer de la solitude et des esprits frappeurs qui l’assaillent.

Les premiers chapitres du livre sont un morceau de choix en matière d’effrois pour happer le lecteur. La suite est du même tonneau et même si l’effet de surprise s’estompe, les péripéties ne manquent pas de sel… Amusé par un humour noir qui décante la tension, on n’en reste pas moins touché par l’épuisement des forces du corps et de l'esprit qui gagne de manière progressive Claude. Comme écrivait Catherine Dufour dans un passage qui m’avait marqué d’un précédent roman de SF (Le goût de l’immortalité) :

La souffrance n’élève pas, elle abaisse. Elle ne rend pas intelligent, elle abrutit ; elle ne rend pas plus fort, elle fêle ; elle n’éclaircit pas la vue, elle crève les yeux ; elle ne mûrit pas l’esprit, elle le blettit.

jeudi 10 octobre 2024

The Contestant, de Clair Titley (2023)

Enfermement, jeux concours, nudité, et téléréalité Deux attitudes sont envisageables lorsqu'on regarde The Contestant, avec deux sentiments prédominants : le rire, devant l'ampleur parfaitement improbable des événements subis avec le sourire par Tomoaki Hamatsu (mieux connu sous son surnom  […]

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mardi 08 octobre 2024

Les ombres de Bombay, de Abir Mukherjee (2024)

Couvrante des ombres de Bombay de Abir Mukherjee

Je ne démords pas de cette série qui semble inaltérable après cinq romans. Abir Mukherjee continue d’échafauder de nouvelles intrigues en renouvelant l’angle, le rythme et la teneur historique. Sans jamais jeter dans la description ou l’explication, les deux villes mastodontes - Calcutta et Bombay  […]

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lundi 07 octobre 2024

Kes, de Ken Loach (1970)

"I won't go down the pit." Déjà, le seul fait de savoir que ce film a été doublé a posteriori, dans un anglais moins rugueux, à la demande de la société de distribution / production américaine United Artists et afin de proposer une piste audio secondaire avec un accent moins  […]

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jeudi 03 octobre 2024

Rebel Ridge, de Jeremy Saulnier (2024)

De l’opiniâtreté dans la gestion des obstacles L'envie de se montrer généreux envers le dernier film de Jeremy Saulnier est difficile à réfréner, d'une part parce que Rebel Ridge est beaucoup mieux que Aucun homme ni dieu (son dernier film extrêmement décevant) et d'autre part parce qu'on reconnaît  […]

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lundi 30 septembre 2024

Racetrack, de Frederick Wiseman (1985)

Des chevaux et des hommes Nouvelle étape du marathon Frederick Wiseman : Racetrack, ou l'observation du champ de course de Belmont (état de New York) par la caméra du documentariste américain qui n'est jamais aussi habile et efficace que dans cette configuration d'institution précise ou de lieu  […]

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Devinette

Quel est mon ministère ? Indice 1 : (source) Indice 2 : … il s’agit de mettre en œuvre la souffrance, la discipline et les rites ; cela pourrait inspirer notre jeunesse. (source)  […]

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dimanche 29 septembre 2024

Make The Road By Walking, de Menahan Street Band (2008)

Jazz-Funk 100% instrumental made in Brooklyn qui dépose son ambiance légèrement Soul avec une précision et une passion incroyables. Les musiciens de Menahan Street Band proviennent d'autres groupes célèbres comme Sharon Jones and the Dap-Kings et ont collaboré par la suite avec Charles Bradley ou  […]

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